Réponse publiée le 15 février 2005

Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative à la géothermie. La géothermie est une source d'énergie quasiment illimitée, n'émettant pas de gaz à effet de serre et qui peut, dans beaucoup de cas, être compétitive par rapport aux énergies conventionnelles. Elle sera notamment l'une des sources qui permettra à la France d'atteindre l'objectif proposé par le projet de loi sur l'énergie d'augmenter la contribution des énergies renouvelables à la production de chaleur de 50 % en 2010. Elle contribue déjà aujourd'hui au chauffage de 150 000 logements dans les bassins parisien et aquitain. Grâce aux incitations fiscales, le marché des pompes à chaleur géothermales se développe régulièrement en France. Il était de 9 000 unités en 2003, en progression de 15 % par rapport à 2002. Le passage de 15 à 40 % du crédit d'impôt sur ces équipements amplifiera ce développement. Dans les départements d'outre-mer, la ressource géothermale est à une température élevée, ce qui permet de produire de l'électricité. La première centrale électrique géothermique française de 5 MW fonctionne depuis de nombreuses années à Bouillante en Guadeloupe. Sa capacité sera portée à 15 MW prochainement. Des développements ultérieurs sont à l'étude sous l'impulsion de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), tant en Guadeloupe qu'à la Martinique et à la Réunion. La géothermie vise aussi à exploiter la chaleur des roches sèches et profondes. A ce titre, l'ADEME, la Commission européenne et le gouvernement allemand soutiennent un ambitieux projet de recherche et développement qui se déroule à Soultz-sous-Forêts en Alsace.