baux d'habitation
Question de :
M. Jean-Claude Mignon
Seine-et-Marne (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Claude Mignon appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur les conséquences de l'article L. 521-2 du code de la construction et de l'habitation qui, dans les locaux faisant l'objet d'un arrêté d'insalubrité ou de péril, autorise le locataire à interrompre le versement du loyer. Si cette mesure paraît tout à fait appropriée pour ce qu'on appelle « les marchands de sommeil » elle s'avère contreproductive lorsque le propriétaire a la réelle volonté d'effectuer les travaux. En effet en étant ainsi privés de leurs revenus locatifs, les propriétaires modestes et de bonne foi se retrouvent dans l'impossibilité de payer les travaux rendus nécessaires. Il lui demande par conséquent s'il n'est pas possible d'envisager une procédure permettant par exemple au syndic de copropriété de se saisir des loyers pour les affecter au financement des travaux. - Question transmise à M. le secrétaire d'État au logement.
Réponse publiée le 26 octobre 2004
Le dispositif de lutte contre l'insalubrité permet, lorsqu'un immeuble a été déclaré insalubre ou en état de péril à l'issue d'une procédure contradictoire, de suspendre automatiquement le versement des loyers dès la notification ou l'affichage en mairie de l'arrêté d'insalubrité ou de péril. Cette mesure édictée par l'article L. 521-2 du code de la construction et de l'habitation est la sanction de l'inexécution par le bailleur de ses obligations, notamment d'assurer la jouissance paisible de la chose louée et de l'entretenir. Par ailleurs, le syndic, mandataire du syndicat de copropriétaires, ne peut engager des procédures qu'à l'encontre d'un copropriétaire défaillant. Ainsi, il peut agir, sans autorisation préalable de l'assemblée générale et dans les conditions de droit commun, pour saisir les loyers perçus par les copropriétaires mais il ne peut saisir directement les loyers entre les mains du locataire.
Auteur : M. Jean-Claude Mignon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Baux
Ministère interrogé : équipement, transports et logement
Ministère répondant : logement
Dates :
Question publiée le 17 février 2004
Réponse publiée le 26 octobre 2004