déchets ménagers
Question de :
M. Étienne Mourrut
Gard (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Étienne Mourrut appelle l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur les surcoûts importants engendrés par le tri et la collecte sélective des déchets ménagers. En effet, les frais engendrés par ce système sont loin d'être compensés par les reversements des sociétés de collecte et de recyclage agréées, ce qui rend nécessaire de revoir les règles d'attribution des soutiens financiers aux collectivités en charge de la gestion des déchets. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures pourraient être prises afin que, d'une part, les soutiens consentis par les professionnels de l'emballage et de la distribution compensent réellement les surcoûts engendrés par les collectes sélectives, en tenant compte des réalités du terrain ; d'autre part, les seuils correspondant aux niveaux de versement des soutiens par les sociétés agréées soient calculés, pour chaque collectivité signataire du contrat de reprise, en fonction des quantités d'ordures ménagères résiduelles acheminées au centre de traitement et qu'il ne soient plus basés sur la production nationale globale de déchets.
Réponse publiée le 17 mai 2005
Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative à la nécessité d'alléger le coût, pour les collectivités locales, du recyclage des déchets ménagers. Le dispositif mis en place pour les déchets d'emballages ménagers vise à développer leur recyclage et leur valorisation. Les soutiens que versent les industriels aux collectivités locales par l'intermédiaire des sociétés agréées Eco-Emballages et Adelphe portent en effet sur le tri sélectif et la valorisation énergique de ces déchets. La participation des industriels aux coûts de traitement de ces déchets est croissante. Ainsi, les sociétés agréées font état d'une hausse des soutiens aux collectivités locales qui passeraient de 300 millions d'euros en 2003 à 500 millions d'euros en 2008. Par ailleurs, ce dispositif permet également de sensibiliser les industriels à la gestion des déchets issus des emballages qu'ils mettent sur le marché et permet ainsi de réaliser des progrès en matière de prévention. À défaut de ces objectifs environnementaux, le dispositif ne serait en effet qu'un simple transfert de charge du contribuable local vers le consommateur. Ce dispositif s'appuie sur des barèmes définis au niveau national même si des particularités sont prises en compte (habitat vertical, milieu rural dispersé, etc.). Il semble important de garder une même règle nationale. En effet, si l'idée de négocier au cas par cas des soutiens permettrait de mieux les adapter à des situations particulières, il en résulterait des surcoûts de gestion importants. Surtout, un barème défini au niveau national permet à chacun de connaître les conditions dans lesquelles ces soutiens sont attribués. C'est un élément essentiel de la transparence du système. Enfin, s'agissant d'un dispositif visant à encourager le recyclage, il semble important que les soutiens à la tonne triée représentent la part la plus importante des fonds versés aux collectivités locales. Un calcul s'appuyant sur les quantités d'ordures résiduelles orientées en centre de traitement ne répondrait pas à l'objectif poursuivi.
Auteur : M. Étienne Mourrut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Déchets, pollution et nuisances
Ministère interrogé : écologie
Ministère répondant : écologie
Dates :
Question publiée le 24 février 2004
Réponse publiée le 17 mai 2005