Érythrée
Question de :
M. Jean-Claude Flory
Ardèche (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Claude Flory attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'accès au traitement contre le sida en Erythrée. Le problème de l'accès aux traitements est essentiel et souligné par l'ensemble des acteurs de la lutte antisida. Le sida constitue un drame sans précédent en Afrique parce qu'il touche les personnes en âge de travailler et d'avoir des enfants, ce qui engendre de surcroît une crise de développement social et économique majeure. Les protocoles de traitement devraient ainsi être adaptés aux conditions particulières des pays où tout, ou presque, manque. « Moins de comprimés à prendre chaque jour, moins de tests de laboratoire, des médicaments gratuits, dispensés dans les centres de santé périphériques et une implication de la communauté pourraient être les axes essentiels de cette adaptation indispensable aux conditions de vie des pays pauvres. » Il lui demande quelles mesures il est possible d'envisager afin de permettre à ce pays un meilleur accès aux soins et aux traitements afin de freiner l'épidémie qui l'affecte. - Question transmise à M. le ministre des affaires étrangères.
Réponse publiée le 11 mai 2004
Le rapport 2002 ONUSIDA sur l'épidémie mondiale de VIH/SIDA fait état de 55 000 personnes infectées en Erythrée avec un taux chez les adultes de 2,8 %, chiffres qui situent ce pays parmi les moyennement atteints dans la zone Afrique subsaharienne. La France, précurseur pour les stratégies de prise en charge des patients atteints par le sida, défend une politique de prise en compte globale de ces patients qui inclut la prévention mais aussi la prise en charge psychosociale et thérapeutique. Le soutien qu'apporte la France à la politique nationale de lutte contre le sida en Erythrée prend la forme du financement de projets exécutés par les organisations non gouvernementales. Il faut également souligner l'existence d'un projet d'un montant de 8 millions de dollars pour deux ans approuvé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La France est le deuxième contributeur au Fonds mondial avec une participation est de 150 millions d'euros en 2004. Ces financements devraient permettre à l'Erythrée de conduire une politique de lutte contre le sida permettant d'augmenter le nombre de patients traités. Les enjeux tiennent aujourd'hui à la capacité nationale en ressources humaines pour pouvoir réaliser une prise en charge efficace des cas de sida ; d'autre part, un effort de coordination des acteurs intervenant dans cette lutte devra être réalisé par une plus grande efficacité des actions, l'OMS et l'Onusida devant être chefs de file de cette coordination.
Auteur : M. Jean-Claude Flory
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 24 février 2004
Réponse publiée le 11 mai 2004