Question écrite n° 3449 :
taux

12e Législature

Question de : Mme Paulette Guinchard
Doubs (2e circonscription) - Socialiste

Mme Paulette Guinchard-Kunstler souhaite interroger M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la pérennisation du taux de la TVA à 5,5 % sur les travaux d'entretien et d'amélioration des logements de plus de deux ans. La France avait en effet obtenu, en 1999, l'autorisation de l'Union européenne d'expérimenter ce taux jusqu'en décembre 2002 et, tout récemment, de le prolonger jusqu'en 2003. Cette mesure a permis aux entreprises d'afficher un volume annuel d'activité supplémentaire, confirmé à hauteur de 1,6 milliard d'euros. L'impact majeur qui ressort de cette mesure réside dans les créations d'emplois (développement en deux ans de plus de 55 000 emplois). Parce que la mesure n'a été votée que pour une période expérimentale de trois ans devant s'achever le 31 décembre 2002, il apparaît, dès lors, légitime de souligner l'importance des objectifs atteints en matière de création d'emplois et de s'interroger sur la pérennisation de celle-ci. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir prendre en considération l'ensemble de ces éléments et de lui indiquer les mesures qu'il entend déterminer afin de voir évoluer durablement le marché du bâtiment.

Réponse publiée le 28 octobre 2002

La directive européenne 1999/85/CE adoptée le 22 octobre 1999 autorise les Etats membres à appliquer, à titre expérimental jusqu'au 31 décembre 2002, le taux réduit de la TVA à certaines prestations à forte intensité de main-d'oeuvre. La France a décidé d'appliquer le taux réduit de la TVA notamment aux travaux, autres que de construction ou de reconstruction, portant sur les locaux à usage d'habitation achevés depuis plus de deux ans. La directive déjà citée prévoyait que les Etats membres établirait, avant le 1er octobre 2002, un rapport contenant une évaluation globale de l'efficacité de la mesure. Dans le cadre de la préparation de ce rapport, une large concertation, notamment auprès des organisations professionnelles, a été réalisée. Les premières études font apparaître que la mesure a eu des effets bénéfiques sur l'emploi et la lutte contre l'économie souterraine. Bien entendu, les effets de la mesure seront présentés de manière aussi détaillée que possible dans le rapport, afin de convaincre la Commission et l'ensemble des Etats membres des résultats positifs de cette expérience. La Commission a indiqué que la pérennisation de la mesure n'était toutefois pas possible avant la fin de l'expérience en cours, compte tenu du délai nécessaire pour apprécier et discuter au niveau communautaire les résultats obtenus par les différents Etats membres. C'est pourquoi la Commission, conformément à ce qu'elle a annoncé dans son rapport du 22 octobre 2001 sur les taux réduits de TVA, vient de déposer le 25 septembre dernier une proposition de directive permettant une prorogation d'un an, c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre 2003, de la directive telle qu'elle s'applique actuellement. La pérennisation de la mesure sera donc discutée en 2003. En tout état de cause, le Gouvernement mettra tout en oeuvre pour obtenir sa reconduction.

Données clés

Auteur : Mme Paulette Guinchard

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 30 septembre 2002
Réponse publiée le 28 octobre 2002

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