divorce
Question de :
M. Marc Le Fur
Côtes-d'Armor (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur le principe du maintien des donations et avantages matrimoniaux en cas de divorce. Actuellement, le principe est celui du maintien des donations entre époux, sans action contraire, même en cas de divorce par consentement mutuel. Il apparaît plus logique d'inverser le principe, et de postuler l'annulation des donations. On peut en effet présumer que le divorce, mettant fin au mariage, doit aussi mettre fin aux actes juridiques qui y sont directement liés, comme c'est le cas pour les donations, sauf si le maintien des donations est une sanction pour un époux fautif. Il lui demande sa position sur ce sujet.
Réponse publiée le 4 mai 2004
Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que le projet de loi relatif au divorce, adopté en première lecture par le Sénat le 8 janvier 2004, prévoit de ne plus lier les conséquences du divorce au fondement de la demande afin que l'intérêt financier ne soit plus déterminant dans le choix de la procédure. D'une part, les avantages matrimoniaux qui prennent effet au cours du mariage et les donations de biens présents qui ont été consenties pendant l'union ne sont pas remis en cause par le prononcé du divorce. D'autre part, dans le souci d'une plus grande sécurité juridique, le projet de loi consacre le principe général d'irrévocabilité des donations de biens présents en supprimant la règle, particulière au mariage, de la révocabilité des donations consenties entre époux. Enfin, le texte adopté prévoit que les avantages matrimoniaux et les libéralités qui n'étaient appelés à prendre effet qu'après la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux, sont automatiquement révoqués, sauf volonté contraire de celui qui les avait consentis. Outre l'amélioration de la sécurité juridique, ces règles nouvelles devraient permettre une préparation plus responsable des conséquences de la séparation, ainsi qu'une accélération de la liquidation des intérêts patrimoniaux, souvent à l'origine de conflits durables et coûteux pour les époux.
Auteur : M. Marc Le Fur
Type de question : Question écrite
Rubrique : Famille
Ministère interrogé : justice
Ministère répondant : justice
Dates :
Question publiée le 23 mars 2004
Réponse publiée le 4 mai 2004