Réponse publiée le 11 avril 2006

Après s'être sensiblement apprécié de 2002 à début 2005, l'euro s'est déprécié courant 2005 de près de 15 % face au dollar et de 8 % en termes effectifs, c'est-à-dire vis-à-vis de l'ensemble des monnaies de nos partenaires commerciaux. Depuis le début de l'année, l'euro est relativement stable, fluctuant autour de 1,20 dollar pour un euro. Ces mouvements ont été de nature à soutenir la croissance et la compétitivité-prix des exportations en zone euro, en ramenant l'euro à des niveaux proches en termes réels, de sa moyenne de long terme. Il convient d'ailleurs de nuancer l'impact d'une appréciation de l'euro sur nos exportations : 50 % des exportations françaises sont dirigées vers d'autres pays de la zone euro contre 7 % vers les États-Unis et 72 % vers l'Europe au sens large. Nous restons toutefois vigilants, avec l'ensemble des États membres de la zone euro, à l'égard des fluctuations de la parité de l'euro face au dollar, mais également vis-à-vis des monnaies asiatiques. Cette vigilance s'exerce au niveau du G7 et au sein de l'Eurogroupe, enceintes dans lesquelles nous défendons l'idée qu'il est essentiel d'éviter des mouvements désordonnés sur le marché des changes. Depuis début février 2004, les ministres des finances du G7 ont régulièrement souligné qu'« une volatilité excessive et des mouvements désordonnés des cours de changes ne sont pas souhaitables pour la croissance économique ». Dans ce contexte, la parité euro/dollar est à l'heure actuelle stabilisée à bon niveau. Les ministres de la zone euro continueront à faire preuve de vigilance sur ce sujet dans leurs discussions avec la Banque centrale européenne en Eurogroupe.