CAPES
Question de :
M. Bernard Roman
Nord (1re circonscription) - Socialiste
M. Bernard Roman appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la réduction préoccupante, évaluée à 30 % pour l'ensemble des disciplines, du nombre de postes ouverts aux concours de recrutement de l'éducation nationale. Cette diminution est particulièrement flagrante s'agissant du CAPES externe de philosophie, pour lequel seulement 38 postes seront ouverts en 2004, et de l'agrégation, où le nombre de places sera restreint à 64. Dans ces conditions, c'est l'avenir même de la discipline qui semble menacé. Il lui demande par conséquent s'il peut confirmer que le Gouvernement accepte de laisser ainsi s'affaiblir l'enseignement de la philosophie, celui qui, plus que tout autre, favorise l'ouverture intellectuelle et l'esprit critique, et s'il ne craint pas que les Français interprètent cette orientation comme le signe de l'abandon par l'État de sa mission éducative, pourtant l'une des plus nobles dont il ait la responsabilité.
Réponse publiée le 1er juin 2004
La détermination du volume de postes à offrir aux concours des personnels enseignants du second degré pour 2004 s'appuie sur une analyse précise du besoin en professeurs pour la rentrée 2005. Celui-ci est fonction des départs définitifs d'enseignants, notamment en retraite, mais aussi de l'évolution attendue du nombre d'élèves et de l'évolution des formations offertes. Les sorties définitives des corps de professeurs du second degré pour la rentrée 2005 sont estimées à 16 500. Entre 2004 et 2006, la baisse du nombre d'élèves dans le second degré approchera 100 000. La prise en compte de cette baisse pour la rentrée 2005 conduit à une diminution du besoin en professeurs. Dans la répartition des postes entre disciplines il a été donné priorité aux disciplines centrales des collèges et des lycées, et plus particulièrement à celles présentant des besoins en expansion. A l'inverse, les postes ont été ajustés plus sensiblement à la baisse pour les disciplines dans lesquelles les besoins sont saturés. En philosophie, les demandes académiques sont cette année en nette diminution (- 65 %) et ne représentent à présent que 38 % des néotitulaires à affecter à la rentrée 2004. En effet, malgré une baisse importante des enseignants en surnombre entre 2002 et 2003 (- 44 %) dans cette discipline, celle-ci présente encore actuellement un excédent de 200 titulaires. Cependant, les recrutements 2004 ne couvrant pas la totalité des départs 2005, la discipline devrait revenir progressivement à l'équilibre à partir de 2006. C'est l'ensemble de ces données qui justifie la baisse des postes offerts au concours 2004.
Auteur : M. Bernard Roman
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 6 avril 2004
Réponse publiée le 1er juin 2004