protection
Question de :
M. Bernard Perrut
Rhône (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur les conditions d'application des mesures préventives aux incendies concernant le débroussaillement sur un espace de cinquante mètres autour des habitations. Une telle précaution qui est une mesure de sagesse peut-elle s'appliquer par exemple lorsque la limite de propriété du terrain passe en deçà de la limite de cinquante mètres. Le propriétaire voisin doit-il prendre à sa charge l'exécution de débroussaillage qui ne le concerne pas directement ? Il lui demande quelles dispositions sont prévues pour rendre possible dans tous les cas la mise en pratique d'une telle décision. - Question transmise à M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales.
Réponse publiée le 27 juillet 2004
Le code forestier détermine les modalités suivant lesquelles le principe du débroussaillement obligatoire, ou du maintien en état débroussaillé, doit être mis en oeuvre. Ces servitudes sont considérées comme des obligations de sécurité, à la charge des propriétaires, dans le cadre de travaux d'intérêt général. L'article L. 322-3.1 précise que, lorsque le débroussaillement doit, sous certaines conditions, s'étendre au-delà des limites de la propriété concernée par les dispositions légales, le propriétaire du fonds riverain ne peut pas s'opposer à la réalisation des travaux en cause. Cependant la pénétration sur le fonds d'autrui est réglementée et celui qui a la charge desdits travaux doit préalablement respecter la procédure d'information prévue à l'article R. 322-6 du code forestier. Par respect du droit de propriété, il doit recueillir le consentement du riverain pour pénétrer sur son fonds. Si ce dernier refuse le droit d'entrée et, à défaut d'exécuter lui-même le débroussaillement, celui qui en supporte l'obligation légale devra assigner son voisin en référé devant le tribunal de grande instance afin que le juge puisse faire droit à sa requête. Cette procédure gratuite ne nécessitant pas l'intervention d'un avocat, le demandeur n'aura pas à supporter de frais de justice. Par ailleurs, l'article L. 322-3 du code forestier mentionne, pour chacun des cas de figure énumérés, celui à qui incombe la réalisation des travaux ainsi que la charge financière qui en résulte. Des instructions pour faciliter la compréhension de ces différentes mesures sont en cours d'élaboration et vont être diffusées auprès des services déconcentrés.
Auteur : M. Bernard Perrut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Environnement
Ministère interrogé : écologie
Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche
Dates :
Question publiée le 20 avril 2004
Réponse publiée le 27 juillet 2004