droits de succession
Question de :
M. Pascal Terrasse
Ardèche (1re circonscription) - Socialiste
M. Pascal Terrasse souhaite attirer l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur sa décision d'exonérer temporairement de droits de succession les enfants et les petits-enfants sans que cette mesure soit débattue au Parlement. Rappelant qu'une telle disposition ne saurait s'entendre qu'à partir du champ de la compétence réglementaire, il souhaite connaître les motivations du ministre à faire connaître de telles dispositions sans en avoir averti la représentation nationale, et plus particulièrement sa commission des finances, de l'économie générale et du Plan. Il souhaite, de plus, et au regard des dernières séances de questions au Gouvernement à l'Assemblée, interroger le ministre sur ses intentions en matière de dialogue constant et respectueux avec les membres de l'Assemblée nationale, et plus particulièrement celles et ceux de l'opposition.
Réponse publiée le 10 août 2004
L'exonération prévue en faveur des dons exceptionnels tend à encourager les dons de sommes d'argent afin de soutenir la consommation. À ce titre, comme toute mesure d'incitation, son application doit être la plus rapprochée possible de son annonce. À cet égard, la procédure retenue n'est pas innovante dès lors qu'en 1999 le Gouvernement en place avait procédé de manière identique, notamment à l'occasion de la suppression de la taxe additionnelle régionale sur les mutations à titre onéreux d'immeubles d'habitation (loi de finances pour 1999, art. 39-1-1). Toutefois, soucieux d'instaurer un dialogue constant avec la représentation nationale et respectueux des prérogatives constitutionnelles du Parlement, le Gouvernement a veillé, s'agissant précisément de la mesure considérée, à présenter et discuter au préalable son principe et ses principales modalités avec la commission des finances de l'Assemblée nationale avant qu'elle ne soit annoncée par conférence de presse le 4 mai dernier. Ainsi, afin d'éviter une interruption des dons qui satisfont les conditions d'exonération et pour lui conserver toute son efficacité, l'entrée en vigueur de cette mesure a été anticipée au 1er juin. Cependant, les conditions d'application de ce dispositif seront définitivement déterminées par l'adoption d'une mesure législative prise dans le cadre du projet de loi pour le soutien de la consommation et de l'investissement actuellement en cours de discussion devant le Parlement.
Auteur : M. Pascal Terrasse
Type de question : Question écrite
Rubrique : Donations et successions
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 15 juin 2004
Réponse publiée le 10 août 2004