Question écrite n° 4223 :
contrats emploi solidarité et contrats emploi consolidé

12e Législature

Question de : M. Marc Dolez
Nord (17e circonscription) - Socialiste

M. Marc Dolez appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les contrats emploi solidarité (CES) et les contrats emploi consolidés (CEC). La politique des contrats emploi solidarité créée en 1989, complétée en 1992 par la création des contrats emplois consolidés, a été recentrée sur les publics les plus fragilisés dans le cadre de la loi de lutte contre l'exclusion en 1998. Cette dernière a reconnu le chantier école et le chantier insertion comme outil de l'insertion par l'activité économique et ces dispositifs d'insertion destinés aux bénéficiaires du revenu minimum d'insertion, se sont rapidement multipliés. Dans ce cadre, les 8 000 acteurs de l'insertion mettent en oeuvre des actions de chantier-école et ont accueilli en 2001 près de 50 000 personnes en contrat CES et CEC, offrant ainsi à ces personnes en grande difficulté une chance de réinsertion dans le parcours vers la formation et l'emploi. Au-delà de son utilité pour la collectivité et pour le développement local, cette politique a fait la preuve de son efficacité. Il lui demande dans ces conditions s'il entend prendre des mesures pour poursuivre et développer ces outils d'insertion.

Réponse publiée le 28 juillet 2003

L'honorable parlementaire appelle l'attention du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les orientations retenues pour 2003 en matière de contrats aidés du secteur non marchand (CES et CEC) et sur le devenir des chantiers d'insertion. Dans un contexte budgétaire contraint et compte tenu de la priorité donnée aux allégements généraux de charges sociales qui permettent de soutenir le développement de l'activité économique, le Gouvernement a été conduit à prendre dès l'automne 2002 des mesures de rationalisation dans l'utilisation des CES et des CEC en les réservant uniquement aux personnes menacées d'exclusion, et de responsabilisation des employeurs qui bénéficient d'une aide importante de l'État grâce à ces mesures. Ainsi, afin de s'assurer de la bonne utilisation des contrats aidés du secteur non marchand, une plus grande responsabilisation a été demandée aux employeurs en ramenant les taux de prise en charge des CES au niveau prévu par le décret n° 90-105 du 30 janvier 1990 modifié, soit à 85 % et 65 % du SMIC horaire, et en leur demandant de mettre en oeuvre systématiquement des actions d'accompagnement et de formation professionnelle. Cependant, le recentrage des CES et la plus forte implication financière des employeurs ne doivent pas compromettre la stabilisation des parcours d'insertion et la structuration d'une offre d'insertion locale. C'est la raison pour laquelle des mesures dérogatoires ont été prises, notamment en faveur des structures dont l'objet est de se consacrer à l'insertion sociale et professionnelle, à l'accompagnement et au suivi des personnes menacées d'exclusion. Lors de la table ronde sur l'emploi du 18 mars 2003, le Gouvernement a annoncé, d'une part, la pérennisation du taux de prise en charge majoré à 95 % pour les personnes en CES embauchées par les chantiers d'insertion conventionnés dans le cadre de l'insertion par l'activité économique et pour les jeunes engagés dans un parcours TRACE, et, d'autre part, le financement de 80 000 CES supplémentaires pour 2003. Ce sont donc bien 240 000 CES qui seront mobilisés cette année pour lutter contre le chômage de longue durée et pour favoriser le retour à l'emploi des personnes en situation d'exclusion. Parallèlement, dans la perspective de la réforme des contrats aidés du secteur non marchand, une réflexion a été engagée avec les représentants des acteurs de l'insertion par l'activité économique sur l'avenir et les modes de financement des chantiers d'insertion afin de leur permettre d'assurer leurs missions dans les meilleures conditions.

Données clés

Auteur : M. Marc Dolez

Type de question : Question écrite

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité

Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité

Dates :
Question publiée le 7 octobre 2002
Réponse publiée le 28 juillet 2003

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