Question écrite n° 42550 :
taux

12e Législature

Question de : Mme Brigitte Barèges
Tarn-et-Garonne (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Brigitte Bareges attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les attentes des professionnels de la coiffure s'agissant du taux de TVA applicable à leur secteur. Conformément à la directive 2004/15/CE du Conseil du 10 février 2004 et à l'article 24 de la loi de finances pour 2004, la mesure expérimentale autorisant les Etats membres de l'Union européenne à appliquer le taux réduit de la TVA à certaines prestations à forte intensité de main-d'oeuvre vient d'être reconduite jusqu'au 31 décembre 2005. Compte tenu que les résultats encourageants de l'expérimentation déjà menée dans trois pays membres (Espagne, Pays-Bas et Luxembourg) témoignent d'effets très favorables en matière de création d'emploi, de création ou de restructuration des entreprises du secteur, permettre au secteur de la coiffure française de bénéficier de ce dispositif galvaniserait l'emploi et l'investissement dans cette filière tout en renforçant le rôle majeur de l'artisanat dans l'économie de notre pays. Elle le remercie de bien vouloir lui indiquer dans quelle mesure le secteur de la coiffure française pourrait intégrer le dispositif communautaire d'application d'un taux réduit de TVA.

Réponse publiée le 10 août 2004

Le secteur de la coiffure figure sur la liste des services auxquels la directive relative aux services à forte intensité de main-d'oeuvre, adoptée le 22 octobre 1999, autorise l'application du taux réduit de la TVA, jusqu'au 31 décembre 2002. Cela étant, chaque État membre est tenu de limiter l'expérience à deux, voire trois, à titre exceptionnel, des catégories de services ainsi définies. En décidant d'appliquer le taux réduit de la TVA, d'une part aux travaux de réparation, d'amélioration, de transformation, d'aménagement et d'entretien portant sur les locaux à usage d'habitation achevés depuis plus de deux ans, et, d'autre part, aux services d'aide à la personne y compris le nettoyage des logements privés fournis par les entreprises agréées en application de l'article L. 129-1-II du code du travail, la France a utilisé toutes ses marges de manoeuvre. Cette mesure a été reconduite jusqu'au 31 décembre 2003. S'agissant des discussions communautaires actuellement en cours sur le champ des taux réduits de TVA dans l'Union européenne, les priorités du Gouvernement sont d'obtenir, d'une part, la pérennisation de l'application du taux réduit aux travaux dans les logements et aux services d'aide à domicile à la personne et, d'autre part, la possibilité d'appliquer ce taux aux services de restauration ainsi qu'aux phonogrammes. La proposition de directive du 16 décembre 2003 autorisant les États membres concernés à continuer d'appliquer pendant deux années supplémentaires (soit jusqu'au 31 décembre 2005) le taux réduit de TVA aux services à forte intensité de main-d'oeuvre a fait l'objet d'un accord politique lors du Conseil du 22 décembre. Cette prorogation est traduite en droit français par l'article 24 de la loi de finances pour 2004.

Données clés

Auteur : Mme Brigitte Barèges

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 29 juin 2004
Réponse publiée le 10 août 2004

partager