Question écrite n° 43724 :
taxe sur les tabacs

12e Législature

Question de : M. Étienne Mourrut
Gard (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Étienne Mourrut appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie à propos du prix de vente des cigarettes. En effet, les hausses successives du prix du paquet décidées par le Gouvernement se sont traduites une baisse significative des ventes chez les buralistes, baisse en valeur (- 4,4 %) comme en nombre de paquets (- 25,8 %). Fabricants et débitants de tabac enregistrent donc une forte baisse de leur chiffre d'affaires. Si, dans le cadre de la politique de santé publique entreprise par le Gouvernement, ces mesures tarifaires sont nécessaires, il n'en demeure pas moins que les cigarettiers sont, pour leur part, fondés à revendiquer des mesures compensatoires en leur faveur, comme, par exemple, augmenter la fiscalité applicable. Dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la santé publique, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures pourraient être mises en oeuvre afin de compenser les pertes financières sèches que subissent fabricants et buralistes.

Réponse publiée le 21 septembre 2004

Conscient des conséquences de l'augmentation des prix du tabac pour les débitants, en particulier ceux des départements frontaliers, le secrétaire au budget et à la réforme budgétaire et le secrétaire d'État aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation, ont signé, le 18 décembre 2003, le contrat d'avenir pour les buralistes avec le président de la Confédération des débitants de tabac de France. Ce contrat prévoit plusieurs mesures financières en faveur des débitants de tabac, pour un montant de 150 millions d'euros en 2004. La première mesure, dite aide compensatoire, compense 50 à 80 % (90 % pour les débits situés dans les départements frontaliers, les Landes, les Vosges, le Pas-de-Calais et l'Aude) de la perte de rémunération des débitants de tabac liée à une baisse du chiffre d'affaires d'au moins 5 %. La deuxième mesure, dite remise additionnelle, consiste à améliorer la rémunération des débitants de tabac. Ainsi, en plus de leur rémunération actuelle de 6 % sur le prix de vente des tabacs, une subvention leur est accordée. Pour les 152 500 premiers euros de chiffre d'affaires, elle représente 2 % de ce montant. Pour la tranche de chiffre d'affaires comprise entre 152 500 euros et 300 000 euros, elle est de 0,70 %. Aucune mesure spécifique n'a été mise en oeuvre en vue de compenser la perte de chiffre d'affaires subie par les fabricants de tabac.

Données clés

Auteur : M. Étienne Mourrut

Type de question : Question écrite

Rubrique : Impôts et taxes

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 13 juillet 2004
Réponse publiée le 21 septembre 2004

partager