chimie
Question de :
M. Francis Hillmeyer
Haut-Rhin (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Francis Hillmeyer exprime à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sa profonde inquiétude devant l'évolution de notre économie et la perte d'emplois et de potentiel de notre industrie chimique, mais aussi devant l'attitude de certaines banques qui semblent profiter de la faiblesse de certains groupes pour augmenter et leur pression sur leurs dirigeants, et le taux de leurs intérêts. C'est en particulier le cas de Rhodia, entreprise surendettée avec 3,2 milliards d'euros de dettes et pour laquelle le paiement dû aux banques est devenu la charge principale puisqu'elle atteint jusqu'à 60 % du résultat d'exploitation. Les taux d'intérêts exigés au groupe atteignent 9,5 % de façon générale. 1 000 suppressions d'emplois sont actuellement annoncées dont près de 200 à Chalampé, sur les 900 restant actuellement sur ce site, présenté il y a peu encore comme très exemplaire. Aussi demande-t-il si, devant une telle situation, une intervention auprès des banques n'est pas envisageable pour qu'un moratoire soit accordé au groupe Rhodia, avec l'aide de l'État, capable d'exercer une pression au moins aussi forte que celle des banques, et qu'une renégociation de la dette et des taux intervienne dans les plus brefs délais.
Réponse publiée le 19 octobre 2004
La situation du groupe Rhodia, très critique à la fin de l'année 2003, a nécessite un assainissement financier grâce à des économies de frais fixes, des désinvestissements et une renégociation de la dette. Les gains opérés, notamment sur le coût des fonctions de support, représentent un montant de 170 millions d'euros. Les désinvestissements, dont certains sont en cours de réalisation, concernent les additifs alimentaires et les phosphates pour un total de 700 millions d'euros. Enfin, la renégociation de la dette et de la ligne de crédit a conduit à la mise en place d'une ligne bancaire de 750 millions d'euros assortie d'une augmentation du capital de 450 millions d'euros et d'un placement obligataire de 600 millions d'euros. L'entreprise affiche d'ores et déjà, au deuxième trimestre 2004, un bénéfice net de 42 millions d'euros, contre une perte nette de 87 millions d'euros au deuxième trimestre 2003. L'endettement net total du groupe (éléments hors bilan inclus) s'élevait fin juin à 2,916 milliards d'euros contre 3,536 milliards d'euros fin mars. Ces premiers effets du plan financier, accompagnés d'un retour à une dynamique de prix plus favorable et de bons volumes dans presque toutes les activités, permettent d'envisager une meilleure situation pour les années 2005 et 2006. Le Gouvernement est par ailleurs resté très attentif aux aspects sociaux qui, dans le plan actuellement mis en oeuvre, touchent essentiellement les fonctions supports et ne concernent que marginalement les sites de production. Dans le cas particulier du site de Chalampé, les chiffres fournis par le groupe font état de 27 suppressions d'emplois en 2004 et l'éventualité de 150 suppressions d'ici à 2006.
Auteur : M. Francis Hillmeyer
Type de question : Question écrite
Rubrique : Industrie
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 20 juillet 2004
Réponse publiée le 19 octobre 2004