Question écrite n° 44179 :
chimie

12e Législature

Question de : M. Francis Hillmeyer
Haut-Rhin (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Francis Hillmeyer demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie s'il n'entend pas encadrer de façon très ferme l'application du principe de précaution pour l'industrie française, et s'il ne pense pas que la surréglementation réduit l'activité de la France en tant que site d'implantation pour l'industrie. La transposition au niveau national des directives européennes se traduit souvent par un surcroît de sévérité, l'administration française est plus tatillonne que l'administration allemande par exemple, qui a une approche plus pragmatique, estimait récemment le président de l'UIC Alsace qui estime « qu'on ne s'interroge pas assez sur l'impact économique des lois, et que cela pousse à la délocalisation ». Il est de fait qu'aucun groupe chimique n'envisage plus aucun investissement ou extension de capacité en Alsace et qu'on enregistre, depuis 2001, un très net recul la production, en volume, hors pharmacie, en Alsace.

Réponse publiée le 19 octobre 2004

La mesure de l'impact économique des dispositions législatives ou réglementaires, européennes ou nationales, est pour les pouvoirs publics un sujet de préoccupation. Plusieurs expérimentations sont en cours au sein de la Commission européenne pour imposer à terme, sur les modèles existants dans plusieurs pays, l'obligation d'études d'impact non seulement lors de l'élaboration d'un projet mais également à chacune des modifications ou amendements lorsqu'il s'agit d'un texte législatif. Conscient que l'industrie chimique, à l'instar d'autres activités économiques, est particulièreme concernée par ce phénomène, le ministre délégué à l'industrie a souhaité que le groupe de réflexion de haut niveau sur l'avenir de l'industrie chimique à l'horizon 2015, qu'il vient de mettre en place, consacre une partie de ses travaux à ce thème. Ce groupe a pour mission d'établir un constat partagé de la situation du secteur industriel chimie en France et des déterminants de ses évolutions possibles, puis de bâtir les scénarios les plus probables, enfin de proposer des actions concrètes pour un secteur économique qui, en 2003, représente 86,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires et près de 238 000 emplois directs, ce qui le situait au 5e rang mondial des pays producteurs et au 3e rang des pays exportateurs, derrière les États-Unis et l'Allemagne.

Données clés

Auteur : M. Francis Hillmeyer

Type de question : Question écrite

Rubrique : Industrie

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 20 juillet 2004
Réponse publiée le 19 octobre 2004

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