Question écrite n° 44246 :
taxe professionnelle

12e Législature

Question de : M. Francis Hillmeyer
Haut-Rhin (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Francis Hillmeyer demande à M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie si une réforme de la taxe professionnelle n'est pas nécessaire dans un très proche avenir. Les industriels de la chimie alsacienne (8 600 salariés, 60 entreprises, 3,8 milliards de chiffre d'affaires en 2003, dont 60 % à l'export, une masse salariale de 288 millions d'euros et une fiscalité versée en 2003 de 71 millions d'euros pour la seule taxe professionnelle) considèrent cette dernière taxe comme « tueuse d'emplois » et un système particulièrement injuste en ce sens qu'il fait payer à ceux qui investissent et qui sont les plus exposés à la concurrence mondiale. De plus, on constate que les entreprises industrielles sont nettement plus taxées que celles des autres secteurs, puisqu'elles génèrent 22 % de la valeur ajoutée mais génèrent 48 % du montant global de la taxe professionnelle. Le Président de la République a annoncé qu'une telle réforme devrait intervenir. Utile et judicieuse dans les moments de forte croissance, la taxe professionnelle semble inadaptée dans les petits temps ou dans le pot au noir de l'économie. Il lui demande s'il n'est pas nécessaire d'envisager rapidement sa réforme et de délier de façon urgente le financement des collectivités locales du paiement de la taxe professionnelle.

Réponse publiée le 21 septembre 2004

Conformément aux déclarations du Président de la République en date du 6 janvier 2004, le Premier ministre a installé le 26 février 2004 la commission de réforme de la taxe professionnelle. Associant l'État, les différentes organisations d'élus locaux et les instances représentant le monde économique, elle est chargée d'émettre, dans le respect des dispositions constitutionnelles relatives à l'autonomie financière des collectivités territoriales, des propositions en vue de remplacer la taxe professionnelle par un dispositif plus juste et plus efficace économiquement, c'est-à-dire notamment plus à même de soutenir la croissance. Lors de cette installation, le Premier ministre a rappelé que ce dispositif ne devait pas reporter la charge fiscale vers les ménages. La commission vient d'établir un diagnostic de la situation actuelle dans un rapport d'étape publié en juillet dernier. Elle émettra des pistes de réforme au cours du deuxième semestre de cette année.

Données clés

Auteur : M. Francis Hillmeyer

Type de question : Question écrite

Rubrique : Impôts locaux

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 20 juillet 2004
Réponse publiée le 21 septembre 2004

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