frais dentaires
Question de :
M. Étienne Blanc
Ain (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Étienne Blanc appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'assurance maladie . Il constate que dans certaines spécialités, par exemple en matière d'orthodontie, la sécurité sociale rembourse les soins en appliquant un coefficient 90. Ce coefficient, qui ne permet d'atteindre qu'un remboursement inférieur à la moitié du montant total, s'applique à la totalité de la somme due par le patient. Ainsi la mutuelle, censée rembourser 100 % des soins en complétant la part non prise en charge par la sécurité sociale, n'a rien à ajouter hormis un montant forfaitaire annuel. Il reste dès lors une somme importante à la charge du patient, alors même que ce dernier avait souscrit à un régime complémentaire. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il pourrait être envisageable de reconsidérer ce type de barème qui entrave le bon fonctionnement des mutuelles et décourage les particuliers d'y recourir.
Réponse publiée le 28 décembre 2004
Les actes d'orthodontie sont pris en charge à 100 % par l'assurance maladie obligatoire sur la base da tarif de responsabilité à concurrence de la valeur de TO 90. Toutefois, les honoraires des professionnels concernés sont libres et donnent très généralement lieu à des dépassements, souvent substantiels, de l'ordre de 200 à 300 %. Les contrats des organismes d'assurance maladie complémentaire conclus avec les assurés sont variables. Si effectivement certains organismes ne prennent pas en charge les dépassements, d'autres, au contraire, tiennent compte de la réalité des honoraires pratiqués et remboursent une partie du dépassement, soit sur la base de forfaits semestriels, soit en utilisant un taux multiple du tarif de responsabilité. En tout état de cause, les contrats et barèmes de prise en charge sont établis librement par les organismes d'assurance maladie complémentaire et le ministre n'a pas compétence pour en modifier le contenu. La loi relative à l'assurance maladie va cependant permettre de promouvoir des contrats complémentaires responsables, au travers du conditionnement des aides fiscales et sociales à certaines caractéristiques de ces contrats. Ces dispositions ne visent cependant pas à remettre en cause la liberté contractuelle qui caractérise le marché de l'assurance.
Auteur : M. Étienne Blanc
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : assurance maladie
Ministère répondant : assurance maladie
Dates :
Question publiée le 27 juillet 2004
Réponse publiée le 28 décembre 2004