Réponse publiée le 26 octobre 2004

Les amalgames dentaires libèrent de faibles quantités de mercure sous différentes formes chimiques qui peuvent être plus ou moins absorbées par différents tissus de l'organisme. La dose quotidienne absorbée est généralement inférieure à 5 µg. Dans son avis du 19 mai 1998 relatif à l'amalgame dentaire, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) conclut que d'une manière générale, l'apport de mercure lié à l'amalgame en bouche est insuffisant pour produire des effets pathologiques dose-dépendants et que la seule pathologie très probablement liée aux amalgames dentaires est la survenue de rares réactions locales lichénoïdes, souvent associées à une sensibilisation au mercure. Le rapport du 24 juin 2003 de l'Académie nationale de médecine sur la toxicité des amalgames dentaires au mercure se prononce pour un rapport bénéfice/risque favorable des amalgames dentaires actuellement sur le marché. Cependant, les amalgames dentaires continuant périodiquement à faire l'objet de mises en cause dans divers troubles, le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), autorité compétente en matière de dispositifs médicaux, a décidé de mettre en place un groupe de travail sur les amalgames dentaires, afin d'actualiser les connaissances sur ce sujet. Ce groupe de travail a réalisé une analyse bibliographique qui a donné lieu à une réunion publique d'information le 2 décembre 2003. La synthèse des travaux réalisés par ce groupe, en cours de rédaction, sera publiée sous forme d'un rapport avant la fin de l'année 2004 et actualisera notamment les recommandations du CSHPF de 1998. Par ailleurs, l'AFSSAPS va proposer un protocole de prise en charge des patients présentant des troubles qu'ils estiment liés à une exposition au mercure contenu dans leurs amalgames, par la mise en place d'un réseau national multidisciplinaire.