Question écrite n° 45003 :
perspectives

12e Législature

Question de : M. Francis Hillmeyer
Haut-Rhin (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Francis Hillmeyer attire l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur l'action des associations d'anciens combattants, souvent soutenues par les offices départementaux, qui cherchent à perpétuer auprès des jeunes le souvenir des grands drames de notre histoire, du sacrifice de millions de Français et qui veulent leur transmettre un véritable et nécessaire héritage patriotique, et leur apprendre à ne pas oublier afin de mieux servir demain la paix dans le monde. Il demande si l'enseignement de l'éducation civique à l'école lui semble un moyen suffisant pour continuer cette action lorsque les anciens combattants seront trop fatigués pour continuer leur mission, et si un enseignement obligatoire de l'histoire de ces conflits et de ces drames nés du nationalisme, du racisme et de l'intolérance, ne devrait pas avoir lieu, dans l'avenir, dans tous les niveaux du primaire et du secondaire, comme dans l'enseignement technique.

Réponse publiée le 12 octobre 2004

La transmission de la mémoire des conflits du xxe siècle constitue l'une des actions principales du ministre délégué aux anciens combattants qui souhaite maintenir vivant le sens de l'engagement de ceux qui ont lutté au service de la France, parfois jusqu'au sacrifice suprême, pour la sauvegarde des idéaux universels que sont la liberté, la démocratie et le respect de la personne humaine. La préservation de cet héritage requiert à l'évidence l'adhésion des jeunes générations dans le cadre d'une politique de mémoire moderne et résolument tournée vers l'avenir. C'est ainsi qu'une coopération s'est instaurée entre la direction de l'enseignement scolaire du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche et la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, afin de promouvoir les actions pédagogiques ayant pour objet notamment le travail de mémoire des conflits contemporains et la citoyenneté. Dans le cadre de ce rapprochement, des subventions sont régulièrement accordées aux établissements scolaires pour l'organisation de projets pédagogiques pouvant comprendre des voyages permettant à de nombreux élèves de se rendre sur des lieux de mémoire. En outre, des élèves sont fréquemment invités aux cérémonies commémoratives comme celle du ravivage de la flamme sous l'Arc de triomphe et participent activement à de nombreuses actions éducatives, parmi lesquelles le concours national de la Résistance et de la déportation revêt une importance essentielle par le nombre d'élèves qu'il touche et la qualité des travaux effectués. Par ailleurs, l'enseignement de l'histoire dans les établissements scolaires doit permettre aux élèves d'accéder à une compréhension globale du monde dans lequel ils vivent. Il contribue également à l'éveil et à la formation de leur esprit en matière de citoyenneté. Le renouvellement des programmes d'histoire est aujourd'hui réalisé de l'école primaire jusqu'au cycle terminal des classes de lycée de la voie générale. Dans le cadre des thèmes fixés par ces programmes, les professeurs, qui ont entière liberté de leurs options pédagogiques, ne manquent pas de mettre l'accent sur les hommes et les actions dont la mémoire ne doit pas s'effacer.

Données clés

Auteur : M. Francis Hillmeyer

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 3 août 2004
Réponse publiée le 12 octobre 2004

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