Question écrite n° 45004 :
délocalisations

12e Législature

Question de : M. Francis Hillmeyer
Haut-Rhin (6e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Francis Hillmeyer expose à Mme la ministre déléguée aux affaires européennes que le phénomène économique et social des délocalisations d'entreprises n'est pas limité à notre pays, mais il touche tous les pays de l'ancienne Europe des Quinze, en particulier l'Allemagne, mais aussi l'Italie et le Benelux, et lui demande si une parade aux délocalisations ou au chantage aux délocalisations, qu'exercent actuellement des entreprises importantes ou moyennes, ne doit pas être rapidement initiée et mise en place par l'Union européenne, sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne, qui restent les plus importants contributeurs aux finances de l'Union.

Réponse publiée le 16 novembre 2004

Un problème spécifique nous est posé aujourd'hui avec les délocalisations d'entreprises au sein de l'Union européenne. C'est un enjeu économique et social très important auquel le Gouvernement apporte et continuera d'apporter les réponses qui s'imposent, tant au niveau national, avec une meilleure anticipation et un meilleur accompagnement des restructurations économiques, qu'au niveau européen, en faisant progresser le débat à 25 sur cette question. Nous devons en effet veiller au niveau européen au respect des conditions de la concurrence, notamment fiscale, et de mise en oeuvre de la politique de solidarité entre États et régions de l'Union. Le Gouvernement privilégie ainsi au niveau européen les approches suivantes : la convergence de la fiscalité des entreprises : elle passe pour nous par l'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés et, si possible, des taux minimums. Le débat est engagé à Bruxelles, nous mettons tout en oeuvre pour qu'il puisse aboutir ; le renforcement de la vigilance exercée par les institutions européennes sur la capacité des États membres à financer la part nationale qui leur revient dans le cadre de la mise en oeuvre des aides européennes ; la mise en place au niveau européen d'une politique industrielle, qui doit permettre d'anticiper les mutations sectorielles et de développer nos points forts ; le développement de l'attractivité et de la compétitivité de l'Union européenne dans son ensemble, face notamment à l'émergence de nouveaux concurrents en Asie.

Données clés

Auteur : M. Francis Hillmeyer

Type de question : Question écrite

Rubrique : Entreprises

Ministère interrogé : affaires européennes

Ministère répondant : affaires européennes

Dates :
Question publiée le 3 août 2004
Réponse publiée le 16 novembre 2004

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