Question écrite n° 46898 :
déchets médicaux

12e Législature

Question de : M. François Cornut-Gentille
Haute-Marne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. François Cornut-Gentille attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur l'élimination des déchets d'activité de soins à risques infectieux produits par les patients diabétiques. Les diabétiques en automédication doivent gérer l'élimination du matériel usagé servant à cette automédication. Ce matériel usagé entre dans la catégorie des déchets d'activité de soins à risques infectieux (DASRI) et représente un faible poids par patient (environ 4 kg annuellement). De par sa classification, il est soumis à des règles strictes imposant notamment la traçabilité de la filière d'élimination. Les patients se trouvent très souvent confrontés à des difficultés matérielles pour éliminer leur matériel usagé en l'absence d'actions coordonnées de collecte de ces déchets particuliers. En conséquence, il lui demande de préciser les mesures envisagées par le Gouvernement pour faciliter l'élimination des DASRI produits par les diabétiques en automédication.

Réponse publiée le 26 octobre 2004

Les déchets devant suivre la filière d'élimination spécifique des déchets d'activités de soins à risques infectieux (ou DASRI) sont définis à l'article R. 1335-1 du code de la santé publique. Ce même code prévoit un traitement spécifique de ces déchets qui permet de limiter les risques de contamination pour la population et les travailleurs chargés de leur élimination. L'article R. 1335-2 du code de la santé publique précise par ailleurs que la responsabilité de l'élimination des DASRI produits dans le cadre du traitement à domicile incombe « à la personne physique qui exerce l'activité productrice de déchets ». Ainsi, les patients, comme les diabétiques qui pratiquent eux-mêmes les soins, sont responsables de l'élimination (conditionnement, collecte et traitement) des déchets produits dans le cadre de l'autotraitement. D'autre part, les maires qui sont chargés de l'organisation de la collecte des déchets des ménages ont une part de responsabilité dans la protection des employés chargés de cette collecte. À ce titre, mais aussi pour offrir un service à leurs administrés, ils peuvent favoriser ou organiser, au niveau communal, la mise en place de collectes sélectives ou de dispositifs d'apport volontaire des déchets piquants ou coupants des malades en autosoin et des professionnels de santé. Les modalités permettant d'accepter et de regrouper les déchets d'activités de soins à risques infectieux dans les déchetteries ont été précisées par circulaire du 9 juin 2000 des ministres chargés de la santé et de l'environnement. Par ailleurs, la direction générale de la santé (DGS) a lancé une enquête en automne 2003 afin d'analyser les dispositifs mis en place dans les régions pour collecter et traiter les déchets produits par les patients en autotraitement. Elle proposera prochainement des voies d'amélioration.

Données clés

Auteur : M. François Cornut-Gentille

Type de question : Question écrite

Rubrique : Déchets, pollution et nuisances

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 21 septembre 2004
Réponse publiée le 26 octobre 2004

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