coopération culturelle, scientifique et technique
Question de :
M. Guy Lengagne
Pas-de-Calais (5e circonscription) - Socialiste
M. Guy Lengagne appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le non-renouvellement des contrats de certains personnels contractuels recrutés pour accomplir des missions de coopération culturelle, scientifique ou technique. Il apparaît en effet que l'application à ces personnels des dispositions du décret n° 2002-217 du 18 février 2002 et de l'arrêté du même jour relatif aux conditions de mise en oeuvre du décret n° 67-290 du 28 mars 1967 est problématique. L'interprétation des règles applicables en matière de limitation du temps de séjour doit être précisée, et ce notamment lorsqu'elles gouvernent la situation des personnels alternant des contrats de travail avec le ministère et des engagements avec d'autres employeurs. La situation actuelle pourrait en effet aller à l'encontre de l'amélioration des prestations fournies dans le cadre de la coopération. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître l'interprétation qu'il convient de donner de ces diverses dispositions.
Réponse publiée le 16 décembre 2002
Le recrutement des personnels de coopération culturelle, scientifique ou technique sur des contrats à durée déterminée, éventuellement renouvelables, est une modalité de gestion antérieure à la publication des textes du 18 février 2002. La loi de 1972 disposait déjà, dans son article 2, que les personnels concernés sont désignés pour accomplir des missions de durée limitée. Ce sont donc ces missions qui déterminent le temps de séjour à l'étranger, une durée de quatre ans étant généralement suffisante. Cela n'exclut pas un prolongement dans le cas où elles n'auraient pas été menées à leur terme. Loin de constituer un obstacle à la qualité de la coopération, la limitation du temps passé à l'étranger est une condition indispensable pour réussir l'entreprise de rénovation du dispositif d'assistance technique, en créant les conditions d'une expertise de haut niveau plus ponctuelle et plus technique. Il est difficile de concilier cet objectif avec l'idée de longs séjours, qui conduisent de surcroît à des difficultés de réinsertion qui ne font que s'accroître avec le temps passé hors de France. Cette politique, clairement affirmée depuis plusieurs années, n'est en rien une mesure défavorable aux agents : il est difficile de s'expatrier plus de huit ans tout en restant en phase avec la société française et ses évolutions, et la coopération technique doit se concevoir comme une étape dans une vie professionnelle.
Auteur : M. Guy Lengagne
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 21 octobre 2002
Réponse publiée le 16 décembre 2002