apprentissage
Question de :
M. François Dosé
Meuse (1re circonscription) - Socialiste
M. François Dosé interroge M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité pour savoir s'il appelle de ses voeux une amélioration de la rémunération versée aux apprentis. Il attire tout particulièrement son attention sur la situation de jeunes ayant renoncé à une activité professionnelle peu qualifiée pour suivre une formation d'apprentissage certes plus porteuse d'avenir, mais rémunérée de 25 à 78 % du SMIC : la baisse de revenu subie à cette occasion risque de les décourager, ce qui compromet leur future place sur le marché du travail et ce qui prive la nation de travailleurs qualifiés dont elle a le besoin le plus éminent. - Question transmise à M. le secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle des jeunes.
Réponse publiée le 24 août 2004
L'attention du Gouvernement a été appelée sur le niveau de rémunération des apprentis. Le code du travail définit un salaire minimum correspondant à un pourcentage du SMIC qui varie en fonction de l'âge de l'apprenti et de l'année d'exécution du contrat d'apprentissage ; en outre, le code prévoit qu'à compter de vingt et un ans, l'apprenti bénéficie d'un pourcentage du salaire minimum conventionnel correspondant à l'emploi occupé s'il est plus favorable que le pourcentage correspondant du SMIC. Toutefois, rien n'interdit aux employeurs de verser une rémunération d'un montant supérieur aux minima légaux ou conventionnels. L'État prenant en charge les cotisations sociales salariées des apprentis, le salaire brut de ces derniers est égal à leur salaire net. Ce niveau de rémunération s'explique par la spécificité du contrat d'apprentissage dont l'objectif est d'assurer à l'apprenti une formation professionnelle dispensée pour partie dans l'entreprise et pour partie dans un centre de formation d'apprentis. De ce fait, les employeurs s'engagent à organiser l'apprentissage dans leur entreprise et à nommer à cet effet un maître d'apprentissage qui est chargé de former et de suivre l'apprenti en liaison avec le centre de formation d'apprentis (CFA). L'intérêt de ce dispositif pour les jeunes réside prioritairement dans le fait de bénéficier d'une formation professionnelle leur permettant l'obtention d'un diplôme ou d'un titre professionnel et d'acquérir une première expérience facilitant à terme leur insertion professionnelle. Il est ainsi primordial de maintenir l'attractivité du dispositif auprès des entreprises, notamment artisanales (environ 65 % des apprentis sont embauchés dans des entreprises de moins de dix salariés). Pour autant, afin de valoriser au mieux la filière de la formation en apprentissage, le programme n° 3 du plan de cohésion sociale prévoit, après concertation avec les partenaires sociaux, une augmentation de la rémunération des apprentis les plus jeunes et un revenu plancher garanti pour les apprentis enchaînant deux contrats.
Auteur : M. François Dosé
Type de question : Question écrite
Rubrique : Formation professionnelle
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : insertion professionnelle des jeunes
Dates :
Question publiée le 21 octobre 2002
Réponse publiée le 24 août 2004