frais pharmaceutiques
Question de :
M. Serge Janquin
Pas-de-Calais (10e circonscription) - Socialiste
M. Serge Janquin * attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les vives inquiétudes émises par les associations de diabétiques de la région Nord - Pas-de-Calais. En effet, ces derniers craignent le déremboursement partiel du matériel qui sert au contrôle de leur taux de glycémie, et dont le coût total avoisine les 300 euros par mois. Ce projet est jugé, tant par les professionnels de la santé - qui se sont particulièrement investis pour combattre cette maladie au CHRU de Lille - que les malades eux-mêmes, comme inique dans une région fortement atteinte par la pathologie précitée atteignant les enfants, les adultes ou encore les personnes âgées. Dans un tel contexte, on peut déjà envisager qu'un bon nombre de personnes défavorisées renoncera à assurer un suivi rigoureux, au quotidien, de leur diabète, avec tous les risques que cela pourra comporter pour ces malades en termes de stabilisation de leur maladie. On peut également penser qu'une telle déréglementation aura des conséquences implicites sur la multiplication des hospitalisations, du reste particulièrement onéreuses. Aussi, il lui demande de renoncer à cette mesure dont les effets seront de nature à remettre en cause le principe de l'égal accès aux soins pour tous.
Réponse publiée le 2 novembre 2004
L'attention du ministre de la santé et de la protection sociale est appelée sur les propositions de modifications tarifaires relatives à la prise en charge, par l'assurance maladie, des différents dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète inscrits au chapitre 1er du titre I de la liste des produits et prestations (LPP) remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale. Le ministre rappelle que, en ce qui concerne le diabète, reconnu comme l'une des priorités de santé publique en France, les personnes qui en sont reconnues atteintes peuvent bénéficier, après avis du contrôle médical de leur caisse, d'une prise en charge à 100 % du tarif inscrit à la LPP, pour les soins en rapport avec cette affection. Le ministre tient donc à souligner que le projet actuel ne vise ni au déremboursement, ni à la baisse du taux de prise en charge des dispositifs suscités mais seulement, compte tenu du coût réel des dispositifs concernés, à une baisse négociée de leurs prix et de leurs tarifs de remboursement, sans effet donc sur les restes à charge pour les personnes concernées. Il précise, en outre, que ce projet en est actuellement au stade de la discussion dans le cadre des travaux du comité économique des produits de santé (CEPS) avec les entreprises concernées.
Auteur : M. Serge Janquin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 5 octobre 2004
Réponse publiée le 2 novembre 2004