Question écrite n° 4837 :
taux

12e Législature

Question de : M. François Liberti
Hérault (7e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. François Liberti appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la question de l'équipement motocycliste et des dispositions financières qui permettraient de progresser en matière de sécurité. La Fédération française des motards en colère de l'Hérault (FFMC 34) a constaté que le prix d'un casque de qualité (et donc efficace en cas d'accident) était à ce point élevé que nombre de jeunes motocyclistes hésitent à s'en procurer un. Ce prix s'explique, notamment, par un taux de TVA élevé : 19,6 %. Il serait donc souhaitable de diminuer le niveau de TVA à un taux de 5,5 %. Le manque à gagner pour les finances publiques serait très faible. En effet, il se vend environ 800 000 casques par an en France. Cela représente un chiffre d'affaires annuel hors taxe d'environ 92 millions d'euros. Si l'on abaissait ce taux à 5,5 %, le manque à gagner pour l'Etat serait de 13 millions d'euros ; ce qui est minime quand on sait que la recette brute de TVA pour l'année 2000 est de 133,3 milliards d'euros. De plus, en rendant l'achat de casques plus accessible il est à prévoir que les ventes augmenteront, ce qui diminuera d'autant le manque à gagner de l'Etat. Cette mesure est donc économiquement possible, d'autant qu'il s'agit de protéger des vies. En conséquence, dans l'intérêt des motocyclistes et des motards, il lui demande de bien vouloir étudier la mise en place d'une telle mesure en sachant qu'elle est largement plébiscitée par les fabricants de casques et qu'elle peut s'inscrire dans les priorités de sécurité routière préconisées par le Gouvernement.

Réponse publiée le 6 janvier 2003

Seuls les biens et services inscrits à l'annexe H de la directive n° 92/77 du 19 octobre 1992 relative au rapprochement des taux de taxe sur la valeur ajoutée dans la Communauté européenne peuvent être soumis par les Etats membres au taux réduit de la taxe. Or les matériels destinés à la sécurité des personnes, notamment lors de leur transport, ne figurent pas sur cette liste, à la seule exception des sièges d'enfants pour véhicules automobiles. En revanche, une telle mesure ne manquerait pas d'être revendiquée pour d'autres matériels dont l'utilité pour la sécurité des personnes est tout autant digne d'intérêt. Tel serait notamment le cas des nombreux systèmes de sécurité intégrés aux véhicules : aide au freinage, antipatinage, coussins gonflables. Or il ne serait pas cohérent de ne soumettre que les seuls casques pour motocyclistes au taux réduit, des équipements de même fonction relevant alors de deux taux différents. En tout état de cause, l'application du taux réduit aux casques ne paraît pas de nature à améliorer la sécurité routière dès lors qu'il s'agit d'accessoires dont l'usage, d'ores et déjà rendu obligatoire par la réglementation en vigueur, relève plus d'une responsabilisation des usagers de la route que d'un soutien fiscal. La mesure proposée n'est dès lors pas envisageable.

Données clés

Auteur : M. François Liberti

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 21 octobre 2002
Réponse publiée le 6 janvier 2003

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