Réponse publiée le 6 janvier 2003

L'augmentation du nombre des cas rapportés et la gêne fonctionnelle que peut engendrer la fibromyalgie justifient les efforts entrepris pour accroître les connaissances étiologiques, physiopathologiques et thérapeutiques relatives à cette affection. Les recherches fondamentales sur la fibromyalgie se poursuivent, notamment en Amérique du Nord. En France, une unité de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) travaille sur la physiopathologie des réseaux neuronaux médullaires et réalise une étude utilisant l'électromyographie chez les patients présentant une fibromyalgie. Ses recherches ont abouti, sur le plan étiologique, à la formulation de plusieurs hypothèses (environnementale, traumatique, génétique), dont aucune n'a cependant été validée à ce jour. Sur le plan physiopathologique et thérapeutique, aucun élément nouveau n'est apparu récemment. L'origine toxique de l'affection a pu être évoquée : l'idée qu'elle puisse être liée à une intoxication subaiguë ou chronique aux organophosphorés (pesticides ou autres) a, en effet, été avancée. L'Institut de veille sanitaire (InVS), saisi de cette question au mois de juillet 2001, a conclu que les données de la littérature ne permettaient pas de soutenir une telle hypothèse. S'agissant de la formation des médecins, la récente réforme de la deuxième partie du deuxième cycle des études médicales a conduit à prévoir un enseignement spécifique consacré aux douleurs des membres et des extrémités. La fibromyalgie s'y intègre. Les médecins conseils et les médecins des commissions techniques d'orientation et de reclassement professionnel (COTOREP) sont sensibilisés à cette pathologie et aux modalités de sa prise en charge.