entreprises d'insertion
Question de :
M. Rodolphe Thomas
Calvados (2e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Rodolphe Thomas attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la baisse programmée des « chantiers d'insertion ». Cet outil pédagogique permet d'aider socialement et professionnellement des personnes qui, embauchées sous CES rencontrent des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il encourage la reprise d'une activité en faisant émerger des désirs, projets professionnels tout en développant des compétences sociales. A ce titre, ces opérations collectives, très structurantes, doivent bénéficier d'une priorité. Il lui demande s'il ne serait pas souhaitable de maintenir et soutenir ces parcours d'insertion professionnelle permettant à des publics fragiles de « remettre le pied à l'étrier ».
Réponse publiée le 10 février 2003
L'honorable parlementaire attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la situation des « chantiers d'insertion » ayant recours aux contrats emploi solidarité (CES) pour mener leur activité d'insertion professionnelle. Il a en effet été décidé de ramener les taux de prise en charge des contrats emploi solidarité (CES) aux niveaux prévus par le décret n° 90-105 du 30 janvier 1990 modifié, soit 85 ou 65 % du SMIC horaire, afin de responsabiliser davantage les employeurs utilisateurs de cette mesure. Les CES doivent également être réservés aux personnes les plus éloignées de l'emploi, pour lesquelles il n'existe pas d'autres solutions immédiates dans le secteur marchand. Toutefois, comme le souligne l'honorable parlementaire, le recentrage des CES sur les publics les plus en difficulté et la plus forte implication financière des employeurs ne doit pas compromettre la structuration d'une offre d'insertion locale pour les personnes menacées d'exclusion. C'est la raison pour laquelle il a été décidé de maintenir, jusqu'au 31 juillet 2003, la possibilité de majorer jusqu'à 95 % et à titre dérogatoire les taux de prise en charge des personnes en CES travaillant sur des chantiers d'insertion conventionnés dans le cadre de l'insertion par l'activité économique. Parallèlement, une réflexion, en association avec les représentants du monde associatif est actuellement menée par le ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur l'avenir et les modes de financement des chantiers d'insertion. Ces associations, ainsi que les autres structures de l'insertion par l'activité économique (IAE), ont en effet un rôle important à jouer en matière d'insertion et de construction de parcours professionnels pour les publics les plus en difficulté.
Auteur : M. Rodolphe Thomas
Type de question : Question écrite
Rubrique : Emploi
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 3 février 2003
Dates :
Question publiée le 21 octobre 2002
Réponse publiée le 10 février 2003