frais pharmaceutiques
Question de :
M. Rudy Salles
Alpes-Maritimes (3e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Rudy Salles attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les conséquences engendrées par le déremboursement partiel des dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète. Aujourd'hui 3 millions de personnes souffrent en France du diabète. Chaque malade devrait pouvoir travailler et vivre normalement. L'auto contrôle et l'autotraitement, domaines dans lesquels la France excelle, permettent d'atteindre ces objectifs. Grâce à ces techniques, les enfants diabétiques et leur entourage ont la possibilité de mieux gérer les crises d'hypoglycémie, avec les angoisses, les traumatismes, les difficultés à long terme, qui peuvent en résulter. Par ailleurs, elles favorisent considérablement la prévention des complications issues du diabète : amputation, insuffisance rénales chroniques et mises sous dialyse, cécité, complications cardio-vasculaires... Or, le projet du Ministère de la Santé de diminuer le remboursement des dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement suscite de vives inquiétudes. A l'heure où le Gouvernement s'est engagé par deux projets de loi à favoriser l'intégration et l'autonomie des personnes en situation de handicap, ces mesures rendraient les diabétiques prisonniers de leur affection. Par la modification de la section 2 du chapitre lie et de la section 3 du titre 1er de la liste prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale, l'accès aux matériels et aux produits indispensables au traitement de la maladie sera considérablement diminué. En 2003, près de 18 % des patients renoncent à leur traitement en raison de leur coût. Cette réduction des remboursements ne risque-t-elle pas d'exclure un nombre croissant de patients ? En conséquence, il souhaiterait savoir s'il ne serait pas possible d'envisager une solution plus équitable s'inscrivant davantage dans une logique de prévention.
Réponse publiée le 14 décembre 2004
L'attention du ministre est appelée sur les positions de modifications tarifaires relatives à la prise en charge, par l'assurance maladie, des différents dispositifs d'autocontrôle et d'autotraitement du diabète inscrits au chapitre Ier du titre Ier de la liste des produits et prestations (LPP) remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale. Le ministre rappelle qu'en ce qui concerne le diabète, reconnu comme l'une des priorités de santé publique en France, les personnes qui en sont reconnues atteintes peuvent bénéficier, après avis du contrôle médical de leur caisse, d'une prise en charge à 100 % du tarif inscrit à la LPP, pour les soins en rapport avec cette affection. Le ministre tient donc à souligner que le projet actuel ne vise ni au déremboursement, ni à la baisse du taux de prise en charge des dispositifs suscités mais seulement, compte tenu du coût réel des dispositifs concernés, à une baisse négociée de leurs prix et de leurs tarifs de remboursement, sans effet donc sur les restes à charge pour les personnes concernées. Il précise en outre que ce projet en est actuellement au stade de la discussion dans le cadre des travaux du comité économique des produits de santé (CEPS) avec les entreprises concernées. Il fera l'objet très prochainement d'une publication d'un avis au Journal officiel de la République française afin de rendre ces décisions les plus transparentes. Il précise enfin que les associations de patients ont aussi été consultées lors de cette seconde étape.
Auteur : M. Rudy Salles
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : solidarités, santé et famille
Dates :
Question publiée le 9 novembre 2004
Réponse publiée le 14 décembre 2004