professionnels du spectacle
Question de :
M. Yves Nicolin
Loire (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Yves Nicolin appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur l'avenir de l'accord collectif du 15 juin 2000 sur la réforme du dispositif spécifique d'assurance-chômage des intermittents du spectacle. Mandatées par les partenaires sociaux interprofessionnels, les organisations syndicales représentatives des salariés et des employeurs des différentes branches du spectacle ont engagé en janvier 1999 des discussions en vue de définir ensemble les conditions d'une réforme du régime d'assurance chômage des intermittents du spectacle (annexes VIII et X du régime général d'assurance chômage). Elles sont parvenues à un accord collectif signé le 15 juin 2000 actualisé par un accord du 1er juin 2001 mettant en place les moyens d'un suivi et d'un contrôle de ce dispositif, qui permettent à la fois d'assurer la légitime solidarité interprofessionnelle et de tenir compte des particularités du spectacle. Toutefois, le MEDEF a estimé récemment que les intermittents bénéficiaient de dérogations exorbitantes du droit commun et demandé à l'UNEDIC de faire un état des lieux « afin de pouvoir procéder aux ajustements nécessaires ». Il l'interroge sur les conséquences d'une éventuelle suppression des annexes VIII et X qui aboutirait à mettre un terme à l'indemnisation de plus de la moitié des intermittents du spectacle. Il lui demande si le Gouvernement entend confirmer les engagements de l'Etat par l'agrément de l'accord du 15 juin 2000 et ce, en conformité avec l'arrêt du Conseil d'Etat du 11 juillet 2001.
Réponse publiée le 10 février 2004
Le 13 novembre 2003, les partenaires sociaux gestionnaires du régime d'assurance chômage ont conclu des accords concernant le régime d'indemnisation des intermittents du spectacle. Ils ont été agréés le 12 décembre par arrêtés du ministre chargé du travail et sont entrés en vigueur au 1er janvier 2004. Ces accords maintiennent et consolident le régime particulier d'assurance chômage des professionnels intermittents du spectacle (annexes 8 et 10 du règlement de l'assurance chômage) dans le cadre de la solidarité interprofessionnelle. La sauvegarde du régime est ainsi assurée dans des conditions tenant compte des spécificités de ce secteur. Ces accords contribueront en outre au rétablissement de l'équilibre financier du régime d'assurance chômage, dont le déficit s'élève à 4,3 milliards d'euros. Comme en décembre 2002 pour le régime d'assurance chômage de l'ensemble des salariés, les partenaires sociaux ont su parvenir à un compromis. Les accords doivent ainsi favoriser l'allongement des périodes de travail déclaré et prennent en compte la spécificité des professions artistiques par rapport aux techniciens. Ils prévoient certes une réduction de la durée maximale d'indemnisation mais ils fixent un mode de calcul et de versement des allocations plus favorable. Le nouveau mode de calcul de l'allocation journalière s'inspire de l'accord professionnel conclu en juin 2001. La mise en oeuvre de ces accords s'accompagnera d'un renforcement par l'Etat des moyens de lutte contre la fraude à travers notamment un plan de lutte mis en place par la délégation interministérielle à la lutte contre le travail illégal avec l'appui de l'inspection du travail et de l'URSSAF.
Auteur : M. Yves Nicolin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Chômage : indemnisation
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité
Dates :
Question publiée le 21 octobre 2002
Réponse publiée le 10 février 2004