Question écrite n° 51676 :
orthophonistes

12e Législature

Question de : M. François Cornut-Gentille
Haute-Marne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. François Cornut-Gentille * appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur la formation au métier d'orthophoniste. Classés depuis 1964 dans la catégorie des auxiliaires médicaux, les orthophonistes interviennent de plus en plus, notamment pour suivre les malades atteints de la maladie d'Alzheimer, les victimes d'accidents vasculaires cérébraux et les enfants souffrant de troubles du langage. Leur formation initiale, d'une durée de quatre années, fait actuellement l'objet de réflexions à l'échelon ministériel. Les orthophonistes de Champagne-Ardenne en attendent la reconnaissance de leur cursus sous la forme d'un master professionnel. Ce master permettrait par ailleurs d'inciter des jeunes à s'orienter vers ce métier dont l'importance va croissante. Compte tenu des éléments précédents, il lui demande de préciser les intentions du Gouvernement concernant la reconnaissance du cursus de formation initiale des orthophonistes sous la forme d'un master professionnel.

Réponse publiée le 22 février 2005

La qualité des soins est une préoccupation constante du Gouvernement. La compétence des professionnels de santé qui repose sur un processus adapté de formation, en est un facteur essentiel. Les orientations prises en matière de formation des professions de santé dont font partie les orthophonistes, s'organisent autour de la formation initiale et, depuis la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, de la mise en place d'une obligation de formation continue. S'agissant de la formation initiale, deux orientations sont privilégiées : son recentrage sur les connaissances incontournables nécessaires à l'acquisition des compétences liées au coeur du métier et l'amélioration de sa qualité notamment par des stages plus formateurs et parfois - moins nombreux - avec mise en place d'un vrai tutorat. En parallèle, la mise en place d'une formation continue, inscrite dans la loi précitée, permettra de compléter, tout au long de la vie, les connaissances et les compétences acquises en formation initiale et de les adapter aux évolutions des techniques, de la société et des changements de lieux d'exercice du professionnel. La réforme licence, master, doctorat (LMD) s'inscrit dans cette logique. Elle permettra la mise en place de passerelles entre professions, des évolutions de carrière et des échanges internationaux avec les pays de l'Europe. Une réflexion sur la mise en place de ce dispositif est actuellement menée par le ministère de la santé et le ministère de l'éducation nationale. Cette réflexion ne vise en aucun cas à créer une orthophonie à deux vitesses puisque le niveau de sortie qui sera proposé permettra d'effectuer, comme actuellement, la rééducation orthophonique adaptée à tous les types de pathologies prises en charge. Elle n'est pas encore finalisée. Cette réflexion devrait faire l'objet, dans les prochaines semaines, de réunions de présentation du dispositif aux différentes professions concernées avant d'engager avec elles, si elles adhèrent aux grandes orientations qui seront définies et souhaitent s'engager dans la démarche proposée, le travail sur la réforme du contenu des programmes à partir de la description du métier. En tout état de cause, les formations actuelles persistent. Les propositions de cursus universitaires émaneront à titre expérimental des universités.

Données clés

Auteur : M. François Cornut-Gentille

Type de question : Question écrite

Rubrique : Professions de santé

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : solidarités, santé et famille

Dates :
Question publiée le 23 novembre 2004
Réponse publiée le 22 février 2005

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