toxicomanie
Question de :
M. Marc Dolez
Nord (17e circonscription) - Socialiste
M. Marc Dolez appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la diminution des crédits affectés à la lutte contre la toxicomanie. Cette baisse de trois millions d'euros affecte l'ensemble des départements et touche sévèrement le département du Nord. Dans ce département, le déficit structurel pour que le dispositif actuel de lutte contre la toxicomanie puisse fonctionner est estimé à 800 000 euros alors que les besoins progressent en raison du développement de la consommation de cannabis et d'alcool chez les jeunes, de la persistance de l'usage des opiacés et de l'augmentation sans précédent de la consommation des psycho-stimulants. Ces baisses de crédits se traduisent en particulier par le non-respect des engagements de l'Etat et par la remise en question des co-financements de la MILT. Elles affectent l'ensemble des budgets des centres de prise en charge dont certains, en grande difficulté, risquent de devoir cesser leur activité. Sans un niveau de prise en charge satisfaisant et face à l'augmentation des besoins, les bénéficiaires risquent de contribuer à l'augmentation des problèmes de délinquance et d'insécurité. C'est pourquoi il lui demande s'il entend prendre des mesures pour remédier à cette situation.
Réponse publiée le 13 janvier 2003
En 2002, 117 693 033 euros ont été délégués aux services déconcentrés dans le cadre de la lutte contre les pratiques addictives, chapitre 47-15, article 40, du budget de l'Etat. Un gel de crédits de 3 millions d'euros est intervenu en cours d'année, mais il a été totalement levé début octobre, ce qui a permis les dernières délégations de crédits aux services déconcentrés le 10 octobre 2002. Le gel des crédits de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) a été également levé début octobre. Aucune suppression de crédits n'est intervenue au niveau national. Pour faire face à l'augmentation des besoins, et après analyse des indicateurs régionaux et départementaux, la direction générale de la santé a procédé à un redéploiement interne des crédits en faveur des départements dépourvus de centres de soins spécialisés pour toxicomanes (CSST) afin d'améliorer l'offre de soin. Ces mesures ont principalement été destinées à développer l'accès à la méthadone et à mettre en place des CSST dans les départements qui n'en possédaient pas. Ainsi dans la région Nord - Pas-de-Calais 7 475 182 euros ont été délégués en 2002, contre 7 401 754 en 2001. Le département du Pas-de-Calais a bénéficié d'une délégation de crédits supplémentaires pour la mise en place d'un CSST à Calais, zone non couverte jusqu'alors, ce qui doit permettre d'optimiser la prise en charge des personnes toxicomanes.
Auteur : M. Marc Dolez
Type de question : Question écrite
Rubrique : Drogue
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 21 octobre 2002
Réponse publiée le 13 janvier 2003