allocations
Question de :
M. Michel Vergnier
Creuse (1re circonscription) - Socialiste
M. Michel Vergnier attire l'attention de M. le ministre délégué au logement et à la ville sur la revalorisation des barèmes des aides au logement. Il semble que la situation reste inchangée depuis les préoccupations exprimées par la motion votée par le conseil d'administration de la Caisse nationale d'allocations familiales en mars 2004. Les craintes relatives aux mesures d'économie, qui ont pour effet de diminuer le bénéfice pour les allocataires et donc de fragiliser l'ensemble des familles les plus modestes, semblent se réaliser. En effet la hausse du seuil de non-versement des aides, celle de la participation minimale à la dépense de logement, la suppression de l'abattement en cas de double activité, la disparition de l'abattement pour frais de garde... nuisent considérablement à la cohérence des interventions des caisses d'allocations familiales. Il souhaiterait donc qu'il lui indique les mesures qu'il envisage de mettre en oeuvre. - Question transmise à M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille.
Réponse publiée le 15 février 2005
Les ressources prises en compte pour le calcul des prestations familiales et des aides au logement versées sous condition de ressources sont les revenus nets catégoriels retenus par l'administration fiscale pour le calcul de l'impôt sur le revenu. Sur ce montant, la législation des prestations familiales permet un certain nombre d'abattements lorsqu'ils sont justifiés au regard de la politique familiale. S'agissant des frais de garde, les aides dont disposent les familles ont été nettement renforcées. Les familles qui font garder leur enfant à domicile bénéficient de la réduction fiscale ouverte pour l'emploi d'un salarié à domicile, dont les montants ont été majorés. Si elles optent pour un autre mode de garde (assistantes maternelles) elles bénéficient d'une réduction égale à 25 % des frais engagés, dans la limite de 2 300 euros par an. En outre, le Gouvernement, en créant la prestation d'accueil du jeune enfant, a décidé d'améliorer substantiellement la solvabilisation des ménages ayant recours à un mode de garde. Ainsi, les familles les plus modestes bénéficient de 150 euros de plus par mois pour rémunérer une assistante maternelle. Dans ces conditions, l'abattement pour frais de garde, reflet d'un état antérieur de la législation sur les prestations familiales, n'était plus pertinent. Par ailleurs, la fixation d'un seuil en dessous duquel les aides au logement ne sont pas versées à l'allocataire répond à des considérations de bonne gestion : le traitement et la mise en paiement de petits montants pèseraient fortement sur les coûts administratifs de la branche famille sans que cela ne puisse apporter une aide significative aux familles. Enfin, dans la mesure où le montant de l'aide varie - notamment - en fonction des ressources des allocataires, la fixation d'un seuil - modeste - en deçà duquel l'aide personnelle au logement n'est pas servie ne concerne que la frange des bénéficiaires les plus solvables.
Auteur : M. Michel Vergnier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Prestations familiales
Ministère interrogé : logement et ville
Ministère répondant : solidarités, santé et famille
Dates :
Question publiée le 30 novembre 2004
Réponse publiée le 15 février 2005