Réponse publiée le 1er février 2005

Les divergences de vue entre la France et les États-Unis au sujet de la crise irakienne sont à l'origine des tensions constatées en 2003 dans la relation bilatérale, Toutefois, en dépit de ces difficultés, la France et les États-Unis n'ont pas cessé de coopérer dans de très nombreux domaines qu'il s'agisse de la lutte contre les principaux fléaux qui menacent la sécurité du monde (terrorisme, drogue, prolifération) ou d'interventions coordonnées pour la résolution de nombreux problèmes ou conflits régionaux (Haïti, Afghanistan, Balkans, Afrique par exemple). Cette coopération est souvent citée en exemple par les autorités américaines, tout particulièrement en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. La création, en 2003, d'un « french caucus » au Congrès des États-Unis, groupe d'amitiés France-États-Unis, et le nombre de visites de personnalités ou de délégations, de part et d'autre de l'Atlantique, témoignent également de la densité de la relation bilatérale. La France estime aujourd'hui que la gravité des problèmes internationaux impose le renforcement de la relation franco-américaine et de la relation entre l'Union européenne et les États-Unis. Nous notons avec satisfaction que les Européens et les Américains expriment, après la réélection du Président Bush, la même volonté de se tourner vers l'avenir et de régler ensemble les défis communs. Dans le même esprit, le ministre des affaires étrangères fait paraître dans la presse américaine une lettre ouverte (« Lettre à un ami américain ») et s'est rendu récemment aux États-Unis. Par ailleurs, le Président Bush est attendu en Europe le 22 février et le Président de la République se rendra aux États-Unis en début d'année. Notre ambassade contribue enfin, par ses interventions continues auprès des dirigeants américains mais aussi des universités et des médias américains, à l'approfondissement de la relation franco-américaine.