archéologie
Question de :
M. Jean Tiberi
Paris (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean Tiberi demande à M. le ministre de la culture et de la communication le bilan des fouilles entreprises 19 bis, rue de Vaugirard à Paris 6e, au titre de la période gallo-romaine ainsi que les perspectives des fouilles à entreprendre rue Amyot à Paris 5e.
Réponse publiée le 16 décembre 2002
L'intervention archéologique préventive effectuée 19 bis, rue de Vaugirard (Paris 6e) a été rendue nécessaire par la réalisation de toilettes et d'une rampe pour handicapés le long de la salle Caillebotte du musée du Luxembourg ; elle s'est déroulée du 2 août au 8 septembre 2002 et a été menée par une équipe de la commission du Vieux Paris. Les travaux prévus prennent place dans un secteur urbain qui recèle de nombreux vestiges des périodes antique et précoce. La superficie explorée était de 80 mètres carrés et les dépôts archéologiques gallo-romains se trouvaient à une profondeur de 1,50 mètre sous la surface du sol actuel, sur une épaisseur de 1 mètre à 1,20 mètre. Les niveaux archéologiques les plus anciens sont datables des premières décennies du ier siècle après J.-C. et correspondent à un aménagement de parcellaire matérialisé par un fossé. A l'intérieur de cet espace sont venues s'implanter des constructions en bois et torchis, cinq phases successives de construction et de réaménagement ont pu être discernées. Une citerne a été identifiée. Au iie siècle les constructions qui succèdent à ces aménagements sont maçonnées (une des pièces fouillées a livré un ensemble de peintures murales). La fouille a également mis au jour des débris de four de verrier. Au cours de la deuxième moitié du iiie siècle après J.-C., les constructions « en dur » disparaissent. Ultérieurement, le site porte des traces d'aménagements légers. La rédaction du rapport de fouille est en cours ainsi que l'étude scientifique du mobilier (notamment céramique). A la suite du dépôt d'une demande de permis de construire concernant le numéro 10, rue Amyot (Paris 5e) dans un secteur qui a livré de nombreux vestiges gallo-romains, un sondage archéologique a été réalisé entre le 7 et le 11 octobre 2002. Les seuls niveaux apparus sur une profondeur de deux mètres sont constitués de remblais modernes. Compte tenu des éléments recueillis lors de ce sondage, le terrain concerné ne fera pas l'objet de prescriptions archéologiques complémentaires.
Auteur : M. Jean Tiberi
Type de question : Question écrite
Rubrique : Patrimoine culturel
Ministère interrogé : culture et communication
Ministère répondant : culture et communication
Dates :
Question publiée le 28 octobre 2002
Réponse publiée le 16 décembre 2002