Réponse publiée le 24 mai 2005

Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux mesures de prévention et d'alerte au tsunami en Méditerranée. En termes de probabilité d'occurrence et d'importance des dégâts, le risque direct dû aux séismes est bien plus important que celui résultant d'un tsunami. Il s'agit d'une préoccupation réelle qui nécessite des réponses renforcées. Le ministre de l'écologie et du développement durable a présenté, le 8 décembre dernier, les grandes orientations d'un programme national de prévention du risque sismique qui sera engagé dès 2005. Il comprendra des mesures en matière de prévention et d'alerte au tsunami en Méditerranée. Les mesures envisagées sont les suivantes : pouvoir alerter les autorités et la population. Il s'agit de la mise en place coordonnée sous l'égide de l'UNESCO d'un système d'alerte en Méditerranée. Il devra être adapté aux spécificités locales, notamment la faible étendue de cette mer ; évaluer et cartographier les risques. Il s'agira de définir, sur le pourtour méditerranéen, les zones présentant un risque maximum vis-à-vis des effets d'un tsunami à partir de la connaissance des tsunamis historiques, du contexte tectonique et sismique ; renforcer l'éducation. Le comportement des enfants ayant souvent une influence importante sur celui des parents, il est essentiel de les sensibiliser aux risques naturels et notamment sur le risque tsunami puisqu'un comportement adapté du citoyen peut aisément éviter des pertes humaines importantes ; sensibiliser les populations exposées. Des campagnes de sensibilisation seront conduites auprès des différentes catégories de populations exposées : résidents permanents, touristes, professionnels du tourisme.