Question écrite n° 57182 :
APL

12e Législature

Question de : M. François-Xavier Villain
Nord (18e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. François-Xavier Villain attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur la revalorisation des paramètres entrant dans le calcul des aides au logement. En effet, cette revalorisation de 2003 prévoit un seuil de non-versement de 24 euros au lieu de 15 euros avec une application effective depuis le 1er juin 2004. Il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette revalorisation des paramètres dans le calcul des aides au logement d'une part et quelles solutions il envisage de mettre en place afin de ne pas pénaliser des familles dont les revenus sont plus que modestes et notamment celles qui vivent des revenus d'un travail avec des salaires minimes d'autre part. - Question transmise à M. le ministre délégué au logement et à la ville.

Réponse publiée le 24 mai 2005

Le seuil en deçà duquel les aides personnelles au logement ne sont pas versées n'avait pas été actualisé depuis juillet 1988. Le relèvement, au printemps 2004, de ce seuil de quinze euros à vingt-quatrer euros, après plus de quinze ans d'absolue stabilité, a donc suivi avec beaucoup de retard l'inflation enregistrée sur cette période. Il convient d'ajouter que 98 % des 6,1 millions de bénéficiaires des aides personnelles au logement ne sont pas concernés par cette mesure. Lors de la dernière actualisation des aides personnelles au logement, au printemps 2004 avec effet rétroactivement au 1er juillet 2003, le Gouvernement a souhaité affecter, en priorité, les moyens budgétaires supplémentaires à la revalorisation générale des prestations. Cette actualisation représente un coût de 220 millions d'euros par an, dont 120 millions d'euros s'imputent sur le budget du logement. Il s'agit d'un effort financier important venant s'ajouter à un montant de prestations annuelles d'APL et d'allocations de logement qui dépasse aujourd'hui 14 milliards d'euros, dont plus de 5,5 milliards d'euros sont pris en charge par le budget du logement. Cette hausse des prestations permet de préserver l'aide de la très grande majorité des bénéficiaires. Le Gouvernement tiendra compte, au mieux, des remarques formulées par l'ensemble des acteurs du logement, lors de la prochaine revalorisation des barèmes. Le Gouvernement veut améliorer les conditions de logement des ménages disposant de ressources modestes. Or l'offre de logements locatifs accessibles à ces ménages est aujourd'hui insuffisante, en raison du faible niveau de production de logements sociaux au cours de la dernière décennie. La loi de programmation pour la cohésion sociale permettra de résorber cette carence de l'offre locative, qui est à l'origine des difficultés rencontrées par un grand nombre de personnes. Entre 2005 et 2009, 500 000 logements locatifs sociaux seront ainsi réalisés, 200 000 logements locatifs privés à loyers maîtrisés seront produits et 100 000 logements vacants seront remis sur le marché locatif.

Données clés

Auteur : M. François-Xavier Villain

Type de question : Question écrite

Rubrique : Logement : aides et prêts

Ministère interrogé : solidarités, santé et famille

Ministère répondant : logement et ville

Dates :
Question publiée le 8 février 2005
Réponse publiée le 24 mai 2005

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