programmes
Question de :
M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste
M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les menaces qui pèsent sur l'enseignement de l'occitan dans sa région : le nombre insignifiant de postes au CAPES ; la baisse proportionnelle du coefficient de l'épreuve facultative au bac ; la disparition de la prise en compte facultative langue régionale au brevet des collèges ; la fermeture de centres de préparation au concours du CAPES pour les 2e année à Montpellier en 2004 ; les disparitions massives des options en établissements scolaires. Dans son avant-propos au document titré « Rapport au Parlement sur l'emploi de la langue française », M. Donnedieu De Vabres déclarait que les langues régionales avaient droit à une reconnaissance légitime comme élément de notre patrimoine et vecteurs de création. Il ajoutait de même, l'enrichissement que représentaient les radios régionales en faveur des langues locales. Aussi, l'importance et l'urgence d'installer dans les académies l'établissement durable et continu de ces enseignements sont bien concrètes. Bien sûr, le CAPES et les réseaux associés comme les filières universitaires concernées sont essentiels dans la construction et la pérennité de nos cultures. En conséquence, il lui demande les mesures qu'il compte prendre pour une véritable reconnaissance et une intégration de ces enseignements au sein des structures scolaires.
Réponse publiée le 12 avril 2005
La détermination du volume global de postes à offrir aux concours des personnels enseignants du second degré s'appuie sur des prévisions des besoins de recrutement en nouveaux personnels titulaires, prévisions qui prennent en compte un ensemble de facteurs : évolution de la démographie scolaire, réformes pédagogiques, départs définitifs de titulaires, notamment en retraite. La répartition entre disciplines des possibilités de recrutement ouvertes chaque année doit se fonder sur les besoins d'enseignement tels qu'ils s'expriment dans les établissements. Il a été donné priorité aux disciplines centrales des collèges et des lycées, et plus particulièrement à celles présentant des besoins en expansion. À l'inverse, les postes ont été ajustés plus sensiblement à la baisse pour les disciplines dans lesquelles les besoins sont saturés. L'enseignement de l'occitan s'est fortement développé durant les dernières années scolaires, ce qui a conduit à recruter un nombre important d'enseignants. Ainsi, depuis la mise en place, en 1992, de la section « occitan-langue d'Oc » au CAPES, le nombre de postes ouverts au concours externe a augmenté de 143 % en dix ans. La demande d'enseignement dans cette spécialité est désormais couverte. En effet, pour la rentrée 2004, le nombre de néo-titulaires à affecter issus des concours 2003 (14) est très largement supérieur au besoin d'enseignement (1). Ceci signifie que plusieurs jeunes enseignants ne se verront pas proposer un service complet en enseignement ou en remplacement. Ainsi, le choix de maintenir l'ouverture, pour la session 2004, de quatre postes au concours externe contribuait-il, de fait, au développement de cette langue régionale. Le désistement d'un des lauréats n'a pas été compensé par le recours à une liste complémentaire car celui-ci s'effectue, de manière exceptionnelle, dans les disciplines qui connaissent des difficultés particulières de recrutement, ce qui n'est pas le cas, au vu des éléments précités, de l'occitan. Par ailleurs, au titre de la même session, l'ouverture d'un poste au concours réservé, qui doit permettre l'intégration d'un agent non titulaire, participera à la politique de résorption de l'emploi précaire. Afin d'encourager l'apprentissage de cette langue régionale, élément de richesse du patrimoine culturel et linguistique national, quatre postes seront à nouveau offerts au CAPES externe d'occitan pour la session 2005.
Auteur : M. Kléber Mesquida
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 22 mars 2005
Réponse publiée le 12 avril 2005