retraite du combattant
Question de :
M. Jean-Yves Hugon
Indre (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Yves Hugon appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur l'injustice que subissent les conjoints survivants d'anciens combattants qui ne perçoivent pas la réversion de la retraite de combattant au taux de 50 %, comme la logique et surtout l'équité le commanderaient. Considérant cette anomalie, il demande que cette situation soit corrigée au plus vite, d'autant qu'elle est sans conséquence financière sur le budget du secrétariat d'Etat aux anciens combattants, puisque le montant des pensions y est inscrit à taux plein.
Réponse publiée le 20 janvier 2003
Le secrétaire d'Etat aux anciens combattants entend préciser que la réversion de la retraite du combattant en faveur de la veuve ne peut être, même à titre exceptionnel, envisagée. En effet, créée au profit des titulaires de la carte du combattant « en témoignage de la reconnaissance nationale », la retraite du combattant constitue, malgré sa dénomination, une récompense par nature personnelle attribuée en raison de services rendus par le combattant à la nation. Une extension à d'autres bénéficiaires que ceux auxquels la qualité de « combattant » a été reconnue officiellement en dénaturerait la raison d'être. La situation des veuves n'est toutefois pas méconnue pour autant. D'une part, celles-ci sont toutes ressortissantes de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) et peuvent ainsi prétendre à l'assistance tant morale que financière dispensée par cet établissement public placé sous la tutelle du secrétaire d'Etat, notamment sous forme d'aides prélevées sur les fonds sociaux dont dispose l'Office et dont elles sont les bénéficiaires privilégiées. Soucieux de répondre à ces préoccupations, le Gouvernement a d'ailleurs proposé, lors de la discussion budgétaire pour 2003, un amendement qui a été adopté le 12 novembre dernier à l'Assemblée nationale et le 30 novembre au Sénat, tendant à majorer de 1,5 MEUR les crédits sociaux de l'ONAC afin de permettre à celui-ci de répondre davantage encore à sa mission sociale de solidarité. Le secrétaire d'Etat a d'autre part fait connaître lors des débats budgétaires qu'il était plus pertinent d'envisager un soutien différencié selon les besoins de chaque catégorie de veuves et qu'il serait notamment attentif à ce que les cas les plus difficiles fassent l'objet d'un traitement personnalisé.
Auteur : M. Jean-Yves Hugon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre
Ministère interrogé : anciens combattants
Ministère répondant : anciens combattants
Dates :
Question publiée le 11 novembre 2002
Réponse publiée le 20 janvier 2003