politique de l'éducation
Question de :
Mme Martine Aurillac
Paris (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Martine Aurillac * appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les inquiétudes exprimées par certains parents d'élèves reconnus intellectuellement précoces (EIP) au regard de la mise en place de dispositifs adaptés. Dans le rapport Thélot, il est préconisé pour ces enfants que soit mise en place une formation spécifique des enseignants en IUFM et en formation continue, ainsi que la possibilité de réduire d'une année, la durée d'un cycle scolaire à tout moment. En effet, si la spécificité de ces enfants n'est pas traitée rapidement dans le cycle scolaire, un certain nombre d'entre eux risque de se retrouver en échec scolaire. Jusqu'à présent, seuls des établissements privés proposent des solutions aux parents qui, s'ils peuvent y recourir, sont souvent financièrement élevées. Aussi, elle lui demande s'il entend mener une réflexion sur ce sujet afin que la scolarité de ces enfants soit plus adaptée à leur cas et soit assurée par des enseignants formés à cet effet.
Réponse publiée le 26 juillet 2005
La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école promulguée le 23 avril dernier dispose que des aménagements appropriés du cursus scolaire doivent être prévus, dans le premier et le second degré, au profit des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières afin de leur permettre de développer pleinement leurs potentialités ; la scolarité peut être accélérée en fonction du rythme d'apprentissage. Les élèves intellectuellement précoces qui rencontrent des difficultés pourront bénéficier d'un parcours personnalisé de réussite éducative ; pour ces élèves dont le profil d'apprentissage est souvent complexe, l'approche individualisée permettra de tenir compte à la fois de l'avance intellectuelle et des décalages potentiels entre les différents secteurs du développement (intellectuel, moteur, affectif, social) qui induisent des perturbations de l'efficience scolaire. La loi prévoit également que des établissements scolaires pourront se regrouper pour proposer des structures d'accueil adaptées ; les solutions qui ont été expérimentées pourront ainsi être multipliées et adaptées, d'autres seront recherchées pour correspondre aux besoins diagnostiqués et aux ressources locales. La formation des enseignants prendra en compte la connaissance des besoins particuliers des élèves et des réponses à leur apporter ; la précocité intellectuelle appartient à ce registre de préoccupations. Les textes d'application de la loi sont en cours d'élaboration ; des directives précises seront données afin que, pour les élèves intellectuellement précoces comme pour les autres, l'école valorise leurs capacités et leurs talents.
Auteur : Mme Martine Aurillac
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 12 avril 2005
Réponse publiée le 26 juillet 2005