Question écrite n° 6438 :
offices d'intervention

12e Législature

Question de : M. Christian Jeanjean
Hérault (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Christian Jeanjean attire l'attention de M. le ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire sur les retards de paiement subis par les distilleries coopératives vinicoles depuis près de 18 mois de la part de l'ONIVINS, qui ne respecte plus les délais prévus par la réglementation communautaire (délais de 3 mois) soit sur les prix des alcools livrés à l'intervention, soit sur les aides sur les alcools de bouche qui doivent être vendus sur le marché. Malgré la mise en place d'avances sur fonds nationaux, les sommes dues aux distilleries coopératives s'élevaient à 14 millions d'euros en janvier 2002, 28 millions d'euros en septembre 2002 sur la distillation de crise et environ 30 millions d'euros sur la distillation de bouche. Ces retards de paiement ont généré des coûts financiers pour les distilleries coopératives vinicoles, qui ont dû régler les producteurs dans un délai de 3 mois à partir de l'entrée des vins en distillerie, comme le prévoit la réglementation communautaire. Il souhaiterait connaître quelles sont les raisons de ces retards de paiement successifs, répétés et importants ; quelles mesures il compte prendre pour éviter de nouveaux retards de paiement ; quelles dispositions pourraient être prises pour prendre en charge les intérêts liés aux retards de paiement de l'ONIVINS afin de les rendre neutres financièrement vis-à-vis des distilleries.

Réponse publiée le 3 février 2003

En application de l'organisation commune de marché (OCM) viticole n° 1493/1999, les aides reçues par les distillateurs se partagent en deux types : celles relatives aux distillations obligatoires (articles 27 et 28) qui concernent le plus grand nombre de distilleries et sont les plus conséquentes et celles relatives aux distillations facultatives (articles 29 et 30) pour la distillation « alcool de bouche » et les interventions en cas de crise, conjoncturelles par nature. Conformément à ce qui était prévu dans l'OCM, les aides relatives aux distillations obligatoires ont fait l'objet d'un traitement prioritaire par l'Office national interprofessionnel des vins (ONIVINS), dès l'entrée en vigueur de la nouvelle organisation commune de marché. La conjoncture début 2001 a conduit à la mise en oeuvre anticipée d'aides aux distillations facultatives. L'adaptation des outils de gestion et informatiques de l'ONIVINS a nécessité des délais incompressibles, expliquant le retard initial évoqué dans la question. Les aides pour la distillation de l'alcool de bouche ont pu néanmoins être réglées dans les délais réglementaires. Les aides à l'intervention pour l'achat des alcools livrés à l'ONIVINS ont pu, après instruction des dossiers en retard, être réglées en quasi-totalité avant début décembre dernier. Le Gouvernement est conscient des difficultés de trésorerie importantes occasionnées aux entreprises au lendemain de l'entrée en vigueur de la nouvelle organisation commune de marché. L'adaptation des services de l'ONIVINS devrait à l'avenir permettre de ne plus connaître une telle situation. Compte tenu du caractère exceptionnel de ces retards, la prise en charge des frais financiers n'est pas envisagée.

Données clés

Auteur : M. Christian Jeanjean

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : budget

Ministère répondant : budget

Dates :
Question publiée le 11 novembre 2002
Réponse publiée le 3 février 2003

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