sécurité des biens et des personnes
Question de :
M. Jean-Claude Mignon
Seine-et-Marne (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Claude Mignon appelle l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur l'importance d'une politique de prévention des accidents domestiques dans notre pays. Chaque année, 15 % des enfants de moins de seize ans sont victimes de ce type d'accidents, cinq cents en décéderont, d'autres garderont de graves séquelles à vie. Face à ce constat préoccupant, les pouvoirs publics se doivent de renforcer leurs actions. Dans les écoles, les hôpitaux, les crèches, il conviendrait d'organiser des réunions d'information et de sensibilisation des familles afin de définir avec elles les risques domestiques potentiels et surtout les aider à trouver les moyens les plus efficaces pour les prévenir. Il souhaite connaître les initiatives que pense prendre le Gouvernement en la matière.
Réponse publiée le 4 octobre 2005
Depuis plusieurs années, des actions de communication et de prévention des accidents de la vie courante ont été engagées, notamment pour réduire la mortalité des jeunes de moins de quinze ans due à ces accidents. L'Institut national pour la prévention et l'éducation à la santé (INPES) produit chaque année des documents et organise des campagnes de communication sur la prévention des accidents de la vie courante. Ces messages sont essentiellement relayés par les professionnels de santé (médecins, puéricultrices, PMI...) et, dès la maternelle, par les enseignants et les éducateurs. Des progrès incontestables ont été accomplis depuis les années 1980, mais le nombre d'accidents reste très préoccupant. Le rapport annexé à la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 a fixé comme objectif la réduction de 50 % de la mortalité par accidents de la vie courante des jeunes de moins de quinze ans d'ici à 2008. L'atteinte de cet objectif passe par une amélioration des connaissances, mais aussi par une meilleure surveillance et la mise en place d'un dispositif d'alerte. À cette fin, un laboratoire des accidents de la vie courante a été créé en mai 2005 et placé auprès de l'Institut de veille sanitaire (IVS). Il vise à mieux identifier les causes des accidents et les facteurs comportementaux en vue de mieux cibler les actions de communication et développer les modes de prévention les plus adaptés. L'objectif contenu dans la loi de santé publique sera repris au niveau interministériel dans le plan national de prévention des accidents de la vie courante, en cours d'élaboration. Le ministère chargé de la santé est associé à la préparation de ce plan, conduite par le ministère chargé de la consommation. Ce plan permettra de renforcer la collaboration entre les services dans un souci de lutter plus efficacement contre les accidents de la vie courante.
Auteur : M. Jean-Claude Mignon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sécurité publique
Ministère interrogé : solidarités, santé et famille
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 17 mai 2005
Réponse publiée le 4 octobre 2005