Question écrite n° 66838 :
office national

12e Législature

Question de : Mme Martine Lignières-Cassou
Pyrénées-Atlantiques (1re circonscription) - Socialiste

Mme Martine Lignières-Cassou sollicite l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur le projet de réforme de l'administration départementale et territoriale de l'Etat quant à son contenu relatif aux anciens combattants et victimes de guerre. Il a été annoncé à la session plénière de l'ONAC qu'au 1er juillet 2005 l'actuel Office national des anciens combattants et victimes de guerre sera érigé en commission pivot et prendra l'appellation de « conseil départemental pour la mémoire de la nation, les anciens combattants et les victimes de guerre ». Un large pouvoir d'appréciation serait laissé aux préfets pour déterminer la composition et le fonctionnement de ces commissions. Jusqu'à présent, aucune information ni concertation n'ont été mises en oeuvre quant à cette orientation ni sur le devenir de l'actuel conseil départemental de l'ONAC. Les associations d'anciens combattants et victimes de guerre semblent ainsi écartées, celles-ci redoutent la disparition de tout paritarisme et de tout partenariat dans le cadre de l'annexion annoncée des services départementaux de l'ONAC par les préfets. Une circulaire du Premier ministre du 16 novembre 2004 suscite également l'inquiétude de ces organisations : elle évoque la possibilité de placer la délégation départementale de l'ONAC directement auprès du cabinet du préfet. Les associations ont été tenues à l'écart de ces nouvelles orientations et elles le regrettent ; leur seul rôle se borne à juger des résultats obtenus. Elle lui demande donc de remettre à plat le projet annoncé de réorganisation pour que l'avis des associations d'anciens combattants soit réellement pris en compte dans la définition des modalités de réorganisation des structures départementales. Elle souhaite également savoir quelles mesures il compte prendre afin de garantir le paritarisme avec les associations d'anciens combattants au niveau du département.

Réponse publiée le 26 juillet 2005

À la demande du Premier ministre, des réflexions ont été engagées par les préfets, sur la base de la circulaire du 16 novembre 2004, afin d'améliorer l'organisation et le fonctionnement des services déconcentrés de l'État. Afin de dissiper les inquiétudes apparues, dans ce cadre, quant aux statuts et missions des directions interdépartementales des anciens combattants et victimes de guerre et des services départementaux de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), le Premier ministre a demandé que le travail engagé soit conduit « sans idée d'intégration ou de fusion » et que la spécificité du monde combattant et des organismes cités dans la circulaire soit parfaitement respectée. Dans le domaine particulier des institutions en charge du monde combattant, les évolutions attendues de la circulaire s'inscrivent donc, le cas échéant, uniquement dans le registre des aménagements matériels visant à conférer une plus grande efficacité à l'activité de ces structures. Celles-ci poursuivent, en revanche, selon leurs logiques et leurs calendriers respectifs, les démarches de modernisation déjà engagées. Dans le cas de l'ONAC, dont l'existence était menacée en 2002, il s'agit du contrat d'objectifs et de moyens qui garantit la pérennité de cet établissement public. Le Gouvernement est résolument attaché au monde combattant et aux institutions qui sont à son service, comme l'illustre l'ensemble de l'action conduite depuis 2002 (augmentation des crédits, décristallisation, amélioration des conditions d'attribution de la carte du combattant, augmentation des pensions de veuves...), qui atteste l'attention portée à ses légitimes attentes et de la volonté d'y répondre.

Données clés

Auteur : Mme Martine Lignières-Cassou

Type de question : Question écrite

Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 7 juin 2005
Réponse publiée le 26 juillet 2005

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