Question écrite n° 68079 :
officines

12e Législature

Question de : M. Nicolas Dupont-Aignan
Essonne (8e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Nicolas Dupont-Aignan souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les difficultés auxquelles sont confrontés les pharmaciens pour s'établir. Selon les articles R. 5125-1 et suivants du code de la santé publique, les créations, transferts ou regroupements d'officines de pharmacie ne sont pas libres mais au contraire soumis à autorisation préfectorale, entrainant des procédures administratives lourdes. Cela remet en cause le principe d'égalité entre pharmaciens ayant pourtant obtenu le même diplôme. Au regard du découragement des pharmaciens face aux possibilités d'établissement limitées après, pour le moins, six années d'études, il le prie de bien vouloir préciser si des mesures sont envisagées en vue de réformer le code de la santé publique sur ce point et de quel ordre elles seraient, le cas échéant.

Réponse publiée le 9 mai 2006

La loi du 27 juillet 1999 a modifié le système de création et de répartition des officines de pharmacie et a incontestablement contribué à l'amélioration du maillage des officines sur le territoire national. Actuellement, le réseau des officines est globalement satisfaisant, même si certaines disparités subsistent, notamment en milieu rural. De plus, elle a mis fin au système antérieur favorisant la création d'officines à titre dérogatoire, qui était la cause de nombreux désordres et d'un maillage territorial qui, en réalité, n'obéissait plus à aucune règle. Bien que les possibilités de créations d'officines soient actuellement limitées, la loi n° 2005-882 du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises offre à un pharmacien travaillant en société la possibilité d'acquérir des parts en industrie, ce qui lui donne ensuite la possibilité d'acheter progressivement son officine. De même, le développement de l'exploitation des officines sous forme de sociétés, notamment de sociétés d'exercice libéral, permet à un plus grand nombre de jeunes pharmaciens de devenir cotitulaires d'une officine. Par ailleurs, les dispositions législatives actuelles prévoient qu'en milieu rural, la population des communes limitrophes est prise en compte pour les créations de pharmacie dans les communes de moins de 2 500 habitants. En tout état de cause, toutes les décisions de création ou de transferts d'officines donnent lieu à une publication au Journal officiel de la République française, après consultation des instances professionnelles, ordinales et syndicales, soit une volonté de transparence et une possibilité, ouverte à celui dont la décision ferait grief, de former un recours contentieux devant le tribunal administratif.

Données clés

Auteur : M. Nicolas Dupont-Aignan

Type de question : Question écrite

Rubrique : Pharmacie et médicaments

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 21 juin 2005
Réponse publiée le 9 mai 2006

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