Question écrite n° 6895 :
lutte contre l'exclusion

12e Législature

Question de : M. Georges Hage
Nord (16e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. Georges Hage souhaiterait connaître les intentions de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité à propos de l'attribution de la prime de Noël aux demandeurs d'emploi pour l'année 2003. Les organisations syndicales et les associations de chômeurs craignent la suppression de cette mesure. II s'agirait évidemment d'une décision grave sur le plan social et humain. Cette disposition avait été créée en 1998. La prime se montait alors à 876 F (133,55 EUR) et pouvait atteindre 2 500 F (381 EUR) selon la composition de la famille. La somme avait été portée entre 1 000 F (152,45 EUR) et 3 000 F (457,35 EUR) pour les années suivantes. Elle concernait les allocataires du RMI, de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) et de l'allocation d'insertion (AI). Il suggère, en premier lieu, de reconduire cette mesure. Les bénéficiaires ne comprendraient pas, en effet, que le Gouvernement consente d'importantes diminutions d'impôt sur le revenu à ceux qui se trouvent dans les plus hautes tranches du barème et que, dans le même temps, les plus démunis subissent une diminution d'un pouvoir d'achat déjà très modeste. En second lieu, il propose d'améliorer le système afin de le rendre plus juste. A cette fin, une augmentation substantielle s'impose. En outre, il convient de corriger les inégalités que comporte le dispositif existant. En sont, en effet, exclus les bénéficiaires de pensions d'invalidité, dont le montant est parfois inférieur aux minima sociaux. Il en est de même des chômeurs de longue durée, qui ont pu bénéficier d'un contrat emploi solidarité. A l'issue de ce contrat, ils perçoivent une allocation chômage, soit environ 382 EUR, ils se retrouvent alors dans une situation similaire et même plus défavorable que le titulaire du RMI. Pourtant, ils ne pourront prétendre à la prime de Noël. En outre. des chômeurs, au terme d'un emploi à temps partiel, connaissent exactement la même situation. Il lui serait donc souhaitable d'accorder cette prime à toutes celles et à tous ceux dont les revenus sont inférieurs ou égaux au montant des minima sociaux. Il lui demande s'il compte donner suite à de telles propositions. - Question transmise à Mme la ministre déléguée à l'intégration, à l'égalité des chances et à la lutte contre l'exclusion.

Réponse publiée le 15 mars 2005

Comme en 2003, le Gouvernement a souhaité marquer en 2004 un effort de solidarité en faveur des personnes disposant des revenus les plus faibles en leur accordant une aide exceptionnelle de fin d'année. D'une part, il a décidé que l'allocation servie aux bénéficiaires du revenu minimum d'insertion, de l'allocation de solidarité spécifique, de l'allocation d'insertion et de l'allocation équivalent retraite serait augmentée de 152,45 euros, ce montant variant ensuite, pour les seuls allocataires du revenu minimum d'insertion, en fonction de la configuration du foyer. Cette aide exceptionnelle a été versée aux personnes ayant droit à une allocation au titre du mois de novembre 2004 ou, à défaut, de décembre 2004. D'autre part, le Gouvernement a également décidé de faire, en 2004, à titre exceptionnel, un geste en faveur des retraités les plus modestes. Ainsi, les titulaires au 1er décembre de l'allocation supplémentaire vieillesse ou de l'allocation viagère aux rapatriés âgés bénéficieront d'un versement exceptionnel de 70 euros. Le financement de ces mesures exceptionnelles, estimé pour la première à 283 millions d'euros et pour la seconde à 46 millions d'euros, sera assuré par le budget de l'État.

Données clés

Auteur : M. Georges Hage

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique sociale

Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité

Ministère répondant : intégration, égalité des chances et lutte contre l'exclusion

Dates :
Question publiée le 18 novembre 2002
Réponse publiée le 15 mars 2005

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