commerce international
Question de :
M. François-Xavier Villain
Nord (18e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
L'organe d'appel de l'Organisation mondiale du commerce a confirmé le jugement selon lequel les exportations sucrières subventionnées de l'Union européenne avaient largement excédé, depuis 1995, la limite de 1 273 000 tonnes par an à laquelle elle s'était engagée. Cette décision, qui devra être prise en compte dans la réforme de l'organisation commune du marché du sucre, signifie une perte de débouchés importante pour les producteurs français et 30 % de leurs produits pourraient être menacés. M. François-Xavier Villain souhaiterait que M. le ministre de l'agriculture et de la pêche lui indique avec précision la position du gouvernement français sur cette question et les moyens qu'il compte mettre en oeuvre pour que la prise en compte de ce verdict dans la prochaine réforme puisse permettre de continuer à défendre les intérêts légitimes des producteurs et consommateurs de sucre européens.
Réponse publiée le 15 novembre 2005
Les conclusions de l'organe d'appel de l'organisation mondiale du Commerce (OMC) d'avril 2005 contraignent l'Union européenne à modifier l'organisation commune de marché du sucre. Le gouvernement français en prend acte, mais entend faire en sorte que le nouveau régime actuellement en négociation au Conseil des ministres de l'Union européenne tienne dûment compte des intérêts des opérateurs français de la filière. Son objectif est en pratique que ces derniers puissent effectivement tirer profit d'un rééquilibrage du marché, dont la nécessité est par ailleurs avérée. À cet égard, l'orientation générale de la proposition de la Commission répond globalement à nos préoccupations. Le Gouvernement considère néanmoins qu'un certain nombre d'améliorations sont nécessaires dans les modalités de la réforme. Deux points font en particulier l'objet d'une vigilance particulière. Le volet commercial du futur dispositif doit assurer une équité dans les éventuels ajustements nécessaires pour assurer la maîtrise du marché, afin que les importations ne soient pas dispensées de tels efforts, qui sinon incomberaient aux seuls producteurs communautaires. La spécificité de nos départements d'outre-mer doit être de son côté mieux prise en compte.
Auteur : M. François-Xavier Villain
Type de question : Question écrite
Rubrique : Relations internationales
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 5 juillet 2005
Réponse publiée le 15 novembre 2005