Question écrite n° 72223 :
droits de succession

12e Législature

Question de : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur le projet de loi portant réforme des successions et des libéralités, qui devrait être discuté à l'Assemblée nationale à l'automne prochain Il semblerait que le texte ne prévoit pas de dispositif pour le droit de succession des personnes sans héritiers en ligne directe. Il ne concerne que les héritages entre parents et enfants et les modalités administratives. En conséquence il lui demande s'il entend prendre des mesures pour que les personnes n'ayant pas d'héritiers puissent léguer aux personnes de leur choix sans que cela ne les pénalise trop fiscalement.

Réponse publiée le 21 février 2006

Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que, sur le plan civil, les personnes qui n'ont pas d'héritiers en ligne directe jouissent d'une liberté totale pour décider de transmettre leurs biens aux personnes de leur choix. La réforme du droit des successions et des libéralités actuellement soumise au Parlement prévoit en outre d'élargir le champ d'application de la donation partage en la rendant possible au profit de tous les héritiers, et non plus seulement au seul bénéfice des descendants. Les difficultés évoquées par l'honorable parlementaire résultent des taux d'imposition portant sur les mutations à titre gratuit entre des personnes qui ne sont pas liées par un lien de filiation. A cet égard, il convient d'observer que la différence de taux d'imposition, en fonction de la nature des liens de famille, est fondée sur l'obligation de transmettre au moins une partie de son patrimoine à ses héritiers réservataires. Elle ne constitue donc pas une discrimination mais la prise en compte par le droit fiscal des obligations qui résultent d'un lien de filiation. Enfin, le projet de réforme précité, qui procède à une réécriture globale du dispositif civil du droit des successions, n'a pas pour objet d'alléger les barèmes d'imposition sur les mutations à titre gratuit.

Données clés

Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Donations et successions

Ministère interrogé : justice

Ministère répondant : justice

Dates :
Question publiée le 9 août 2005
Réponse publiée le 21 février 2006

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