Question écrite n° 72972 :
divorce

12e Législature
Question signalée le 6 décembre 2005

Question de : M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste

M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur les problèmes relatifs au non-respect des clauses lors des divorces litigieux. En effet, il apparaît bien souvent que, lors d'un divorce, les parents d'un même enfant ne sont pas traités également par les différentes administrations (école, mairie, etc.) alors que l'enfant se trouve sous la responsabilité des deux. De plus, les sanctions concernant le non-respect des règles régissant le divorce connaissent une instruction très lente, ce qui n'incite en rien le responsable du non-respect à modifier son comportement. Aussi, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour remédier à ces situations qui ne font qu'alourdir les relations entre les parents divorcés. - Question transmise à M. le garde des sceaux, ministre de la justice.

Réponse publiée le 13 décembre 2005

Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la loi n° 2002-305 du 4 mars 2002 pose le principe d'un exercice commun de l'autorité parentale par les père et mère, quel que soit leur statut conjugal, la séparation des parents étant sans incidence sur les règles de dévolution de l'autorité parentale. Dans le cadre d'un divorce, l'autorité parentale continue à être exercée conjointement par les parents. Ce n'est que si l'intérêt de l'enfant le commande que le juge peut décider de confier cet exercice à l'un des deux parents, l'autre conservant le droit et le devoir de surveiller l'entretien et l'éducation de l'enfant et devant être informé des choix importants relatifs à la vie de ce dernier. Les parents divorcés exerçant conjointement l'autorité parentale disposent par conséquent des mêmes droits et des mêmes devoirs dans leurs rapports avec les administrations en ce qui concerne les décisions relatives à leurs enfants. Chacun des parents peut faire seul un acte usuel relatif à l'autorité parentale, l'accord de l'autre étant présumé (demande de titre d'identité pour l'enfant, autorisation de voyage scolaire par exemple). Cependant, l'accord des deux parents est nécessaire pour faire un acte grave, la distinction entre ces deux catégories d'acte étant déterminée par la jurisprudence. En cas de désaccord, il appartient au parent le plus diligent de saisir le juge aux affaires familiales. Cette saisine, qui ne nécessite pas obligatoirement l'intervention d'un avocat, peut s'effectuer en la forme des référés, ce qui permet au juge d'examiner l'affaire dans un délai rapproché. La décision du juge est exécutoire de droit à titre provisoire, ce qui permet une exécution immédiate, même en cas d'appel. La procédure en matière familiale, qui a été réformée par le décret n° 2004-1158 du 29 octobre 2004, apporte donc une réponse simple et rapide aux difficultés rencontrées par les parents divorcés et il n'est pas envisagé de la modifier. Une réflexion conjointe est cependant en cours avec le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche afin de faire le point sur l'ensemble des conséquences, au niveau scolaire, de la loi du 4 mars 2002 précitée.

Données clés

Auteur : M. Kléber Mesquida

Type de question : Question écrite

Rubrique : Famille

Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille

Ministère répondant : justice

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 6 décembre 2005

Dates :
Question publiée le 13 septembre 2005
Réponse publiée le 13 décembre 2005

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