Question de : Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont
Haute-Vienne (3^e circonscription) - Socialiste

Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur l'actuelle augmentation de nombre de personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer et les syndromes apparentés. Selon un rapport de l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé, 855 000 personnes seraient touchées en France. Alors que 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, ce chiffre pourrait s'élever à 1,3 million d'ici 2020. Le coût global de la prise en charge des malades est déjà préoccupant puisqu'il s'élève aujourd'hui à 9,9 milliards d'euros annuels. Or il risque de bondir à environ 20 milliards d'euros d'ici 2020. Le rapport parlementaire pointe l'insuffisance des mesures actuelles pour répondre à une telle augmentation des dépenses, qui restent aujourd'hui pour 55 % à la charge des familles des malades. Par ailleurs, les auteurs de l'étude déplorent un investissement insuffisant des pouvoirs publics dans la prévention et la recherche sur les maladies neurodégénératives et les pathologies liées au vieillissement. Ainsi, la dotation annuelle du groupement d'intérêt scientifique « longévité », créé en 2002, stagne depuis sous la barre du million d'euros. De même, aucun appel d'offres spécifiquement lié aux maladies du vieillissement n'a été réalisé dans le cadre de la création de l'Agence nationale de la recherche. Aussi, il lui demande si le Gouvernement compte réévaluer ses priorités sanitaires en faveur de ces pathologies liées à la vieillesse, et s'il envisage de promouvoir la recherche dans ces domaines, qui intéressent à court terme nombre de nos concitoyens.