Question écrite n° 7356 :
personnel

12e Législature

Question de : M. Frédéric Soulier
Corrèze (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Frédéric Soulier appelle l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les conséquences du sous-effectif dans l'administration pénitentiaire. Le passage aux trente-cinq heures impose au personnel pénitentiaire d'effectuer de nombreuses heures supplémentaires, qui ne peuvent donner lieu à des « récupération du temps de travail ». La rémunération de ces heures supplémentaires qui lui sont imposées est assujettie à l'impôt. De la sorte il ne peut librement organiser son travail, ni prévoir son impôt étant sous la contrainte du système de la réduction imposée du temps de travail. Il demande donc, dans la mesure ou le travail n'est pas librement consenti quelles initiatives il souhaite prendre pour que cela n'ait pas de conséquences fiscales et spécifiquement si ces heures supplémentaires ne peuvent pas être soustraites à l'impôt sur le revenu.

Réponse publiée le 11 août 2003

Le garde des sceaux, ministre de la justice, porte à la connaissance de l'honorable parlementaire que la mise en oeuvre de l'ARTT au sein de l'administration pénitentiaire procède d'une circulaire du 27 décembre 2001, consécutive au décret du 25 août 2000. Cette diminution du temps de travail hebdomadaire engendre un volume notable d'heures supplémentaires pour le personnel de surveillance, en raison de la nécessité de maintenir une même organisation du service. Il convient cependant de rappeler que 700 emplois furent créés par la loi de finances de l'année 2002, dont la répartition sera étudiée en concertation avec les représentants des organisations professionnelles. Il faut par ailleurs noter que certains agents se portent volontaires pour accomplir des heures supplémentaires, et en être conséquemment rémunérés. S'agissant d'éventuelles exonérations fiscales sous la forme d'allocation d'emploi, il ne semble pas possible d'y faire droit. En effet, l'article 81-1° du code général des impôts prévoit notamment l'exonération des allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi et effectivement utilisées conformément à leur objet. Lorsque le montant de ces allocations est fixé par voie législative, elles sont réputées utilisées conformément à leur objet et ne peuvent donner lieu à aucune vérification de la part de l'administration. Or, les indemnités pour travaux supplémentaires perçues par les personnels pénitentiaires sont versées à titre de rémunérations de sujétions professionnelles spécifiques et non de remboursement de frais avancés par leurs bénéficiaires. Elles ne présentent donc pas le caractère d'allocations au sens de l'article 81-1° du code général des impôts.

Données clés

Auteur : M. Frédéric Soulier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Système pénitentiaire

Ministère interrogé : justice

Ministère répondant : justice

Dates :
Question publiée le 25 novembre 2002
Réponse publiée le 11 août 2003

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