magistrats
Question de :
M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bruno Bourg-Broc appelle l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la mise en oeuvre de la loi organique du 31 décembre 2001 quant à la rémunération des magistrats. Il apparaît que les arrêtés de reclassement ne sont pas encore publiés et qu'ainsi les magistrats subissent un grave retard dans l'évolution de leur rémunération. Il lui demande si ces retards dus à la faiblesse des effectifs de la direction des services judiciaires ne sont pas susceptibles d'entraîner en faveur des magistrats lésés l'allocation d'un intérêt de retard. Il lui demande sa position sur ce problème qui crée un grave malaise au sein du corps judiciaire.
Réponse publiée le 18 août 2003
Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la loi organique n° 2001-539 du 25 juin 2001 et le décret n° 2001-1380 du 31 décembre 2001 ont apporté de profondes modifications dans la structure du corps des magistrats et dans la revalorisation de leur carrière. Ces modifications ont rendu nécessaires des opérations de reclassement prévues par la décret du 31 décembre 2001. Ce reclassement est d'une importance sans précédent puisqu'il concerne presque la totalité du corps des magistrats, l'ensemble des magistrats du second grade et du premier grade, ainsi qu'une partie des magistrats hors hiérarchie. Ce reclassement a été effectué à effectif constant du service qui en est chargé. Des arrêtés collectifs et individuels de reclassement, qui ne font pas l'objet de publication, ont été pris pour l'ensemble des magistrats du corps judiciaire, accompagnés d'arrêtés d'élévation d'échelons. Ainsi, d'avril à septembre 2002, 7 821 opérations de ce type ont ainsi été effectuées soit manuellement soit informatiquement après de longues et délicates opérations d'adaptation du logiciel de gestion automatisée des personnels du ministère de la justice (GAP) qui a du être modifié à cet effet (1). Ces opérations complexes, nécessitant l'action conjuguée de la direction des services judiciaires et de la direction de l'administration générale et de l'équipement, se sont achevées en septembre 2002 et ont été prises en compte par les services administratifs régionaux (SAR) des cours d'appel. Les magistrats ont donc d'ores et déjà pu mesurer concrètement les effets indemnitaires de la réforme de leur statut et de l'effort de l'Etat pour la justice dans ce domaine comme dans les autres. Ils ne subissent aucun retard dans l'évolution de leur rémunération, puisque, par application de l'article 26 du décret du 31 décembre 2001, le reclassement prend effet, rétroactivement, à compter du 1er janvier 2002. (1) Pour la hors hiérarchie : 100 arrêtés de reclassement effectués manuellement ; pour le second grade provisoire : 3 532 arrêtés de reclassement dans le second grade provisoire traités manuellement ; 449 arrêtés d'élévation d'échelons pour la période du 1er janvier au 30 juin 2002 dans le second grade provisoire traités informatiquement ; pour le 1er janvier au 30 juin 2002 dans le second grade provisoire traités informatiquement ; pour le 1er grade : 2 809 arrêtés de reclassement traités informatiquement ; 106 arrêtés de reclassement de recalssement traités manuellement ; 112 arrêtés d'élevation d'échelons pour la période du 1er janvier au 30 juin 2002 dans le 1er grade traités inforamtiquement ; 538 arrêtés d'élévation de chevrons pour a période du 1er janvier au 30 juin 2002 dans le 1er grade traités informatiquement.
Auteur : M. Bruno Bourg-Broc
Type de question : Question écrite
Rubrique : Justice
Ministère interrogé : justice
Ministère répondant : justice
Dates :
Question publiée le 25 novembre 2002
Réponse publiée le 18 août 2003